Arwen Marine
 
 
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Images des activités en cours à l'atelier

6 septembre 2016

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Je me suis décidé à commencer la construction d'un Mill Creek 13 de démonstration, car je me suis aperçu que ce petit kayak était, comme le reste de ma gamme de canoës et kayaks compacts, trop peu diffusé, ce qui est une grave injustice ! En effet, ces petits bateaux sont peu onéreux, faciles à construire et surtout faciles à utiliser car on les transporte aisément et on a toujours à proximité de chez soi un étang ou un bout de rivière, à défaut d'un grand lac ou du bord de mer !

 

Ici, je viens de déballer un demi panneau de coque et je "nettoie" la découpe du joint-puzzle à l'aide d'un bout de papier de verre roulé autour d'un crayon (notez au passage l'extrème sophistication des outils employés). Ces joints servent à assembler les demi-panneaux de contreplaqué. En effet, les kits sont fabriqués à partir de feuilles de CP standard, qui mesurent 2.50 m de long. La coque du Mill Creek mesurant 3.96 m, on est obligé de créer des panneaux plus longs en joignant deux longueurs.

 

Après ce petit ponçage, je teste le bon assemblage de tous les joints-puzzle, puis je les colle en tartinant de l'époxy légèrement chargée sur la tranche du contreplaqué (de 4 mm pour les panneaux latéraux et de bouchain, visibles ici avec les deux cloisons, et de 6 mm pour la sole, que j'ai déjà collée la veille). Notez que j'ai découpé dans chaque cloison une ouverture pour une trappe de visite de 6 pouces, afin de pouvoir ranger du matériel dans les compartiments étanches avant et arrière du Mill Creek, et les aérer quand je ne m'en servirai pas.

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Je passe ensuite une couche d'imprégnation époxy sur les deux faces de toutes les pièces afin de les protéger et de rendre le contreplaqué étanche à l'eau. On voit ici au centre la sole, puis les panneaux de bouchain et enfin les panneaux latéraux.

 

En parallèle, je colle les "scarfs" des serres bauquières qui sont déjà coupés en biseau dans le kit et prêts à coller. Les serres sont livrées en deux longueurs à joindre car la taille des cartons de kit est limitée à 2.50 m (tiens, tiens, comme le contreplaqué) afin de limiter les frais de livraison.

 

Je profite du beau temps pour sortir faire le ponçage en plein air. En effet, je remettrai ultérieusement de l'époxy (avec de la fibre de verre) et pour que la nouvelle couche d'époxy accroche, il faut impérativement dépolir la surface de la couche précédente.

         
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Puis je colle les serres bauquières le long du bord haut intérieur des panneaux latéraux. Je donne un léger surplomb (2 à 4 mm) à la serre par rapport au bord du panneau car je devrai ultérieurement raboter la surface de la serre en lui donnant le même angle que le "bouge" du pont, qui est sa courbure transversale.

 

Après que l'époxy de ce collage ait durci (le lendemain), je mets en place une "barre d'ouverture" qui doit maintenir l'écartement des deux panneaux au bau maximum et je joins les deux extrémités des panneaux. Je tends un cordeau pour déterminer l'angle de la découpe à faire dans la serre à chaque extrémité afin d'obtenir une meilleure jonction. Je marque les deux cotés tour à tour grâce au cordeau.

 

Je coupe les quatre biseaux à l'aide d'une petite égoïne et voilà ! Je termine en passant deux vis inox à travers chacune des extrémités, puis je mets cet assemblage de côté. Les vis seront desserrées au moment du collage (puis resserrées) afin de laisser passer un peu d'époxy chargée dans le biseau.

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J'attaque ensuite la couture des panneaux de coque. Notez que tous les trous de suture sont percés lors de la fabrication du kit, ce qui est un gain de temps appréciable (300 trous à localiser, marquer puis percer...)

 

Vue de la jonction des panneaux de bouchain à l'arrière : j'ai passé et noué la suture du haut, puis je passe les trois autres et je les nouerai ensuite, puis les serrerai toutes à la pince. Les sutures sont des segments de fil de cuivre de 7 à 8 cm de long. J'en casserai 5 sur les quelque 150 utilisées. En effet, on casse le fil de cuivre si on le tourne trop ou/et si on tire trop fort dessus...

 

Vue de dessus : on voit que j'ai dû repercer les deux trous de la pointe arrière de la sole, car ceux qui étaient pré percés étaient trop près de la pointe à mon goût. Au lieu de se terminer par une pointe aigüe (et fragile), la sole se termine au carré et le petit trou triangulaire sera bouché à l'époxy chargée au moment du collage.

         
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Après avoir terminé la couture des panneaux de bouchain à la sole, je procède à l'essayage de l'une des deux cloisons. Notez les tenons dont elle est pourvue, et les mortaises correspondantes percées dans la sole. Les bords des mortaises sont arrondis, car elles sont percées par une fraise cylindrique, et j'ai donc arrondi à la lime les angles des tenons afin de les conformer.

 

Je présente l'assemblage des panneaux latéraux sur la partie basse de la coque. Notez l'élégance de la courbure de l'étambot rentrant.

 

Vue de la cloison arrière avec les sutures, prêtes à être passées dans les trous de la sole et des panneaux de bouchain. Comme déjà dit plus haut, j'ai découpé moi-même à la scie sauteuse les ouvertures pour les trappes de visite. En effet, ces trappes sont fournies dans le kit complet, mais comme on peut aussi décider de mettre des trappes de pontage (en option), les découpes ne sont pas faites.

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Après avoir passé, noué et serré les sutures des cloisons, je commence à coudre les panneaux latéraux aux panneaux de bouchain. J'ai commencé à la poupe et je fais cette photo alors que j'ai posé toutes les sutures du compartiment arrière. On voit qu'il reste un bon jour dans la partie avant, mais il se ferme sans souci au fur et à mesure de la pose des sutures, que je fais en alternant bâbord-tribord.

 

Arrivé à l'étrave, il me reste un décalage de 4 à 5 mm. Je pense que c'est dû aux serres bauquières, dont la section est un peu plus forte que prévu dans les spécifications originales. De ce fait, elles forcent une ouverture un peu plus importante au livet, ce qui augmente l'arc et réduit donc la longueur sur le joint de ces quelques millimètres. Le petit "cran" sera éliminé à la ponceuse à bande après le collage.

 

Vue de l'intérieur du cockpit vers l'arrière après la couture. On voit que je n'ai pas passé les sutures de la cloison dans les panneaux latéraux car ceux ci sont suffisamment pressés sur la cloison et tiennent tout seuls. Il m'aura fallu 2 heures et demie pour terminer toute cette partie "couture".

         
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Je passe ensuite au "collé" de cousu-collé : je viens de déposer à la seringue un cordon d'époxy chargée le long de tous les joints entre les panneaux. J'ai aussi un peu "rechargé" le collage du joint-puzzle de la sole qui laissait apparaitre de petits "manques" en surface.

 

 

Je retourne ensuite le Mill Creek 13 afin de coller les cloisons et les extrémités sur l'intérieur. Mais surtout, je vérifie l'absence de vrillage dans la coque, que le collage va maintenant définitivement vérouiller. J'utilise le niveau à bulle pour vérifier que la coque est bien horizontale sur toute sa longueur. J'utilise des cales en biseau, invisibles ici, pour corriger l'horizontalité des tréteaux.

 

On voit ici les lests en plomb que j'utilise pour bien plaquer la sole sur les tréteaux. En effet, la coque est si légère qu'elle ne repose pas sur sa largeur sans être appuyée par le lest. On voit que j'avais une tendance au vrillage sur bâbord avant.

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J'ai déposé à la seringue un gros joint d'époxy chargée dans l'étrave et l'étambot, en faisant un "paté" dans le haut, juste sous la serre bauquière, car je percerai en travers aux deux extrémités afin de passer une poignée de portage en cordage.

 

Je n'ai fait le joint-congé des cloisons que sur la face intérieure des caissons, car je veux pouvoir dégager les sutures afin de les extraire. C'est encore possible en les chauffant un peu si l'on n'a qu'un joint, mais cela devient impossible si la suture est collée des deux cotés. Je ferai le second joint-congé lors d'un second collage, en même temps que tous les autres joints intérieurs.

 

On aperçoit sur cette image les cales biseautées qui soulèvent les jambes droites des deux tréteaux. On voit aussi sur la droite les deux parties (la partie arrière n'est que partiellement visible) du pont du Mill Creek, sur lesquelles j'ai passé une couche d'imprégnation, que je n'ai pas encore poncée. A suivre !

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Et je termine ces "nouvelles" avec six photos du lancement du Wood Duck 12 construit par François ce printemps à Ploubazlanec, qui eut lieu le 7 août dernier à la cale du Gouarn. François m'avait gentiment convié et je venu avec Gandalf de Bréhat où je me trouvais à ce moment.

 

Admirez le travail de François, digne d'un professionnel jusque dans le vernis ! François m'a dit que cette construction fût un plaisir, les seules difficultés venant de la formation "d'yeux de poisson" dans l'époxy du pont, qu'il a donc fallu reponcer et refaire partiellement. Il faut tout de même dire que François avait déjà construit auparavant un Morbic 10 que l'on aperçoit ici à l'arrière-plan.

 

Et c'est la mise à l'eau ! François a construit ce Wood Duck 12 pour sa fille, qui porte ici l'avant.

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Notez avec quelle délicatesse les teintes de l'okoumé et du sapelli verni se fondent dans la palette de teintes de la grêve bretonne...

 

Et c'est le bonheur des premiers coups de pagaie...

 

Un des plaisirs du Wood Duck est sa grande ouverture de cockpit, qui permet de prendre un ou une jeune passager(ère) ! Et oui, c'est Bréhat que l'on aperçoit à l'arrière-plan.

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Ceux d'entre vous qui sont affligés de la douleur de vivre en région parisienne avec leur bateau seront heureux de cette opportunité de "naviguer utile", comme l'annonce l'invitation de la Base de Loisirs de Jablines-Annet :

Comme chaque année en septembre, pour clôturer la saison nous organisons un regroupement de belle plaisance sur l’Ile de Loisirs de jablines-Annet : « les voiles dans la Brie’z »
Cette année autour des voiles dans la Brie’z aura lieu la brocante de l’été indien, un salon de l’événementiel et au bord de l’eau (car il fera beau) un Fest Deiz.
Pour cette occasion nous serions ravis de vous accueillir à nouveau sur les 70ha d’eau douce (avec un goût salé cette année).
Le dimanche à partir de 10h00, nous proposerons des baptêmes pour le public présent ce jour, à midi chaque capitaine de bateau sera invité pour déguster un repas de l’ouest avec ses crêpes et sa bolée de cidre.
La navigation se fera au son du biniou et de la cornemuse.
Nous pourrons vous accueillir dès samedi pour ceux qui le désire avec la possibilité de laisser les bateaux au ponton pour la nuit.

 

 

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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