Arwen Marine
 
 
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Images des activités en cours à l'atelier

30 novembre 2018

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J'ai commencé la construction d'un Goat Island Skiff, sur un plan de l'australien Michael Storer. J'utiliserai pour le tester un kit "contreplaqué seul". Ce GIS aura la lourde tâche de remplacer mon "Gandalf" vendu à William, comme le savent ceux qui lisent ces trucs écrits sous les images.

 

Je commence la construction du GIS par son puits de dérive, qui ne fait pas partie du kit, car j'ai décidé de remplacer la dérive sabre choisie par l'architecte pour sa simplicité par une dérive pivotante choisie par moi pour la plus grande durabilité du bateau. En effet, j'adore naviguer là où il n'y a que peu d'eau, et la dérive pivotante s'efface en douceur (relative) quand elle touche, alors qu'un choc violent avec une dérive sabre peut sonner le glas de la dérive ou du puits ou des deux, selon le cas, ainsi que des souvenirs douloureux pour l'équipage qui se trouve catapulté en avant à une vitesse qui est fonction de celle du bateau au moment du choc.

 

Stratification de la face intérieure des côtés du puits de dérive. Je couperai ultérieurement le tissu de verre sur la gorge qui recevra le pivot de la dérive, qui est insérée et retirée comme une dérive sabre et pivote une fois en place. J'ai testé avec succès ce système sur Gandalf et ne reviendrai plus sur une dérive à pivot fixe, car on a les avantages des deux systèmes sans leurs inconvénients. Le fond de la gorge sera aussi protégé par une bande de fibre de verre avant collage du puits.

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Essayage avec la dérive (pas encore profilée) et le bois de structure du puits. La dérive est un peu plus profonde que celle du plan car j'ai agrandi le pan coupé à l'arrière du puits afin qu'il soit moins gênant dans le cockpit.

 

Après un premier collage (de la structure sur un des deux côtés, j'assemble le puits avec des pinces pour le plaisir de tester le pivotement de la dérive. Et oui, c'est bien le Silmaril N°1 que l'on aperçoit derrière, car Paul me l'a confié pour que je refasse peinture et vernis. Et encore derrière sous la bâche noire, c'est le Moorskoul "Renardeau" que William vient de mettre en vente.

 

Collage des deux côtés du puits de dérive : je viens de passer une dernière couche d'époxy claire sur la surface intérieure et de tartiner d'époxy chargée à la consistance de la crème de marrons les éléments de structure.

         
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On aperçoit quelques unes des vis en bronze qui renforcent le collage.  

Cette photo empruntée à Laurent, qui construit aussi un GIS près de Bordeaux (à partir des plans, sans kit), montre le modèle réduit qu'il a construit afin de visualiser les modifications qu'il allait faire sur son bateau. Il a aussi remplacé la dérive sabre par une dérive pivotante et remonté le niveau des sièges avant, milieu et arrière.

 

J'ai décidé de faire une maquette comme Laurent, mais en restant à l'échelle 1 : j'assemble les panneaux latéraux, le tableau et les 4 cloisons afin de visualiser le bateau et décider de mes propres modifications.

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Gabariage de la cloison 2.5 : j'ajoute une cloison devant la cloison centrale (N°3) afin de tenir l'extrémité avant du puits de dérive qui sera vissée-collée sur sa face arrière. Notez que les demi-panneaux latéraux sont joints par un joint bout à bout selon la prescription de l'architecte, avec un renfort collé sur l'intérieur, mais nous allons le remplacer par un joint-puzzle dans les prochains kits. En effet, le joint-puzzle est plus facile à assembler et nettement plus solide.

 

Essayage de la cloison 2.5, que je viens de tracer et découper. Notez que je vais aussi augmenter un peu la hauteur de la cloison 3 (de la hauteur du bout de latte en sapelli posé dessus), que je dois remplacer car je crée un compartiment étanche entre les cloisons 2.5 et 3. Ce seront plutôt deux compartiments, de part et d'autre du puits de dérive, qui me permettront de stocker le matériel lourd au plus près du centre de gravité de la coque. Je modère l'augmentation de hauteur car je souhaite pouvoir poser une coulisse sur ce caisson pour ramer.

 

Essayage de la nouvelle cloison 4, qui ferme sur l'avant le compartiment étanche arrière. Je l'ai remontée de 35 mm par rapport au plan. Par contre, j'ai décidé de ne pas toucher à la cloison 2 (la plus en avant sur cette photo) ni à la cloison 1, à une vingtaine de cm devant la 2 et absente sur la photo. En effet, je ne souhaite pas augmenter le volume de stockage du caisson étanche avant car je ne veux pas surcharger la proue, qui a peu de portance. Je pense qu'il n'y a pas besoin non plus d'augmenter le couple entre le pied de mât (sur la sole) et l'étambrai (sous le dessus de ce caisson) car il est déjà supérieur à 35 cm.

         
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Pour me reposer de toutes ces réflexions, j'attaque le profilage de la dérive. J'ai généré un profil NACA 0006, ce qui signifie que c'est un profil symétrique (00) et que l'épaisseur fait 6% de la corde (longueur du profil). Je n'utilise ce profil tel quel que pour le bas de la dérive (la première nervure sur la photo), car pour les autres, j'ai coupé ce profil sur sa largeur maximum et inséré une partie plane afin de donner un appui latéral stable à ma dérive. J'ai reporté ces tracés sur du contreplaqué de 5 mm et découpé les 9 nervures que voici, collées à la colle thermique sur la dérive.

 

J'ai vissé une platine de 30 cm (un couvercle de caisse de vin !) sous ma défonceuse favorite afin de surfer sur les nervures.

 

Le plus difficile est de régler la profondeur de la fraise, après il n'y a plus qu'à promener la défonceuse en évitant de "manger" les nervures.

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Attention aussi au collage : la colle thermique refroidit et durcit très vite, ce qui fait que l'épaisseur du collage est variable, et cela affecte la régularité de la profondeur de coupe.

 

On voit aussi que j'aurais dû ajouter une dixième nervure en bas de la dérive, car quand on s'éloigne trop de la dernière nervure, on travaille presque à main levée...

 

J'ai ensuite chauffé les collages au décapeur pour décoller mes nervures sans les casser afin des recoller sur l'autre face de la dérive, puis j'ai utilisé un ciseau afin de couper grossièrement (donc en jurant copieusement) les arêtes subsistant sous les emplacements des nervures.

         
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Je termine de dégrossir le profil à la ponceuse à bande en éliminant les restes des gros défauts.

 

Retour à l'intérieur pour passer une couche d'imprégnation époxy sur la sole. En effet, je passe toujours une couche d'époxy claire que je ponce ensuite afin de protéger les pièces du kit pendant la construction. Le ponçage permet ensuite de recouvrir l'époxy, car rien n'accroche correctement sur de l'époxy brute, il faut la dépolir avant.

 

J'insère ce bout de tourillon en haut de l'étrave afin de l'ouvrir un peu et la rendre ainsi moins aigüe (et donc moins fragile). On voit que le terme "cousu-collé" peut être ouvert à "vissé-collé" ! J'enlèverai ces vis comme les sutures dès que le joint-congé de l'étrave aura durci. En effet, j'ai décidé de supprimer l'étrave en bois prévue par l'architecte afin de gagner du poids et de la simplicité (pas besoin de la tailler selon un angle variable, s'ouvrant de bas en haut, etc.) Plusieurs couches de fibre de verre subséquentes rendront cette étrave plus solide que l'originale.

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J'ai collé le peu de structure en bois massif que je conserve sur les cloisons et le tableau arrière et je colle tout cela sur les panneaux latéraux avec de bons gros joints-congés.

 

On voit que le joint-congé de l'étrave "dégueule" légèrement à travers la fente du haut de l'étrave.

 

J'ai profité de la visite de Guillaume pour retourner avec lui ce début de coque, encore très mou.

         
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Calage de la coque sur les tréteaux afin d'éviter tout voilage.

 

Collage de la sole : je commence par la presser en place à la bande adhésive...

 

Puis je fais un joint-congé sur l'intérieur. Notez que la cloison 3, au premier plan, n'est pas collée car je vais la remplacer par deux demi-cloisons quand je collerai le puits de dérive.

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Gros plan sur les joints-congés de la poupe. On voit que j'ai inséré une pile de trois bâtonnets sous la cloison 4 afin de créer une très légère courbure transversale. Je les enlèverai et terminerai le joint-congé ultérieurement.

 

Après durcissement des joints-congés, je sors la coque pour couper l'excédent de contreplaqué sur les bords de la sole. J'utilise ce trusquin sophistiqué pour marquer la limite de découpe sur les bords.

 

J'incline la lame de la scie sauteuse au delà du nécessaire afin d'éviter de griffer le panneau latéral.

         
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Ce gros plan montre que la lame n'est finalement pas trop inclinée...

 

Je passe ensuite un coup de ponceuse à bande pour "finir" cette découpe, et je termine en arrondissant l'arête à la cale à poncer.

 

Retour au chaud pour une couche d'imprégnation époxy sur la face extérieure de la sole et sur le tableau.

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Je drape un premier lé de tissu de verre : sergé de 200 g/m2 en 120 cm de large. Il couvre toute la largeur de la sole et remonte sur les panneaux latéraux sur une dizaine de cm de chaque bord au bau maximum. On voit qu'à l'arrière il remonte plus du fait de la moindre largeur de la sole. Je le laisserai aussi dépasser d'une dizaine de cm sur le tableau afin de renforcer la liaison sole-tableau.

 

A la pointe avant, je laisse aussi toute la largeur du tissu, ce qui fait qu'il remonte jusqu'en haut de l'étrave. Je le couperai et le croiserai sur l'étrave, qui sera ainsi couverte de deux épaisseurs d'entrée de jeu.

 

Une fois le tissu de verre saturé, je repasse une seconde couche d'époxy "mouillé sur mouillé" afin de remplir la trame du tissu, et j'étends cette couche à toute la surface. Avec le recul, j'aurais pu me limiter à la partie couverte de tissu car j'ai prévu d'appliquer un second tissu sur le reste de la surface. Notez comme la transparence du tissu n'est pas totale, on voit la différence entre la zone stratifiée et celle qui a juste reçu une couche d'époxy. On voit aussi clairement sur cette image le recouvrement du tissu sur l'étrave, sur une dizaine de cm de large.

         
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Le lendemain, après un bon ponçage de toute la surface, je drape un lé de tissu de verre de 86 g/m2 en 105 cm de large sur tout le panneau tribord. Le tissu est juste assez large pour couvrir tout le panneau latéral et la moitié de la largeur de la sole au bau maximum, avec un recouvrement modeste à l'arrière et total à la proue, sur le premier mètre de la pointe de la sole.

 

Le tissu revient sur une dizaine de cm sur la face bâbord de l'étrave, ainsi que sur le bas du panneau lateral bâbord avant et sur le côté tribord et le bas du tableau. Tous ces recouvrements sont autant de renforts sur les joints.

 

Je sors la coque pour un nouveau ponçage, en me limitant aux zones que je vais couvrir avec le dernier lé, qui sera symétrique au précédent sur bâbord.

         
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Cette vue du côté bâbord (rappelez-vous que la coque est à l'envers) montre, pour ceux qui ont de bons yeux, la ligne du bord du premier tissu remontant en diagonale vers le haut de la proue. On voit aussi le bord du second tissu recouvrant le bas du panneau latéral ainsi que les deux recouvrements sur l'étrave.

 

J'ai fait cette photo avant de couper l'excédent de tissu à l'arrière : je ne laisserai qu'une bande de 10 cm de large qui sera rabattue sur le côté et sur le bord bas du tableau.

 

A la proue, j'ai coupé le tissu en laissant un recouvrement de 10 cm sur l'étrave et sur le bas du panneau latéral, sur le côté invisible sur cette image. On voit par contre le côté bâbord de la dernière bande de renfort en 200 g/m2. Au total, il y a donc 4 épaisseurs de 200 g/m2 plus deux épaisseurs de 86 g/m2 sur l'étrave : vous êtes prévenus, il vaudra mieux éviter de se trouver sur le chemin de cette étrave à moins d'être bordé en granit !

         
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Cette image montre le recouvrement croisé des deux tissus fins sur la sole et les deux "flaps" qui reviennent sur le tableau. Je ne vois aucune raison de stratifier le reste de la surface du tableau et ne le ferai donc pas. J'ai déjà ajouté 1.8 kg de tissu de verre et 2.4 kg d'époxy au poids de la coque, c'est bien suffisant !

 

Si vous aimez les bateaux d'aviron pur, allez voir le nouveau Oxford Shell II. C'est la nouvelle version de notre "skiff" d'entrainement : 6.35 m de long par 53 cm de large ! Il est disponible en kit ou en plans seuls.

 

Et voici la nouvelle version du Jimmy Skiff, nettement plus abouti que sa première version. La longueur hors tout reste à 4.01 m, mais le bau maximum passe à 1.32 m (1.20 m pour l'ancien) et le poids de la coque passe de 44 kg à 68 kg, à cause notamment de l'addition de deux sièges latéraux sur toute la longueur qui font également office de réserves de flottabilité. Je ne l'ai pas encore ajouté au catalogue mais c'est imminent !

         
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Laurent met en vent son Wood Duck Double : il lui a ajouté les flotteurs pour en faire un petit trimaran qui marche superbement. Sans gréement et sans flotteurs, on peut l'utiliser "normalement" en kayak double ! Voir l'annonce sur ma page "occasions".

 

Autre occasion que je vais bientôt ajouter, il s'agit du "Renardeau" de William, qui n'en a plus besoin car il m'a acheté "Gandalf". C'est un Moorskoul que William a largement amélioré et doté d'un armement très complet avec deux pompes automatiques, un spi et toutes sortes d'équipements. Annonce à venir.

 

De la lecture pour l'hiver : un numéro hors-série du "Bouvet" sur la construction des bateau en bois, techniques classiques et moderne, sous la direction de François Vivier. Tout y est ! Si vous ne le trouvez pas chez votre maison de la presse habituelle, vous pouvez le commander sur le site de la revue pour le mettre dans la hotte du Père Noël.

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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