Arwen Marine
 
 
Accueil Les Nouvelles Nos Bateaux L'Entreprise Le Glossaire
Plan du site Recherche sur le site Nous ecrire
 
Cabanage et coulisse sur un voile-aviron léger
J'ai construit mon Goat Island Skiff en l'adaptant pour participer à des "raids", ce qui impose de pouvoir dormir à bord du bateau et de transporter tout le matériel nécessaire à plusieurs jours de camping côtier. Il faut aussi pouvoir utiliser un siège de nage à coulisse afin de pouvoir utiliser la puissance des muscles jambes pour ramer. Je reviens ici en détail sur les solutions que j'ai mises en oeuvre. Ces solutions diffèrent un peu de ce que l'on peut faire sur un bateau plus lourd et volumineux, comme l'Ilur de Roger Barnes, qui décrit ses propres solutions dans son excellent livre "The Dinghy Cruising Companion" (on vous avait bien dit qu'apprendre l'anglais vous serait utile un jour !)

Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J'ai décidé de vous parler tout d'abord d'une grande injustice : il est absolument intolérable que cette photo soit si belle. Chacun a ses goûts au niveau esthétique, mais avouez que la netteté et le rendu des couleurs est remarquable. Je ne dis pas ça par jalousie du photographe, c'est moi qui l'ai faite ! Par contre, je l'ai faite avec mon téléphone (un modèle à moins de 100 euros) et il ne devrait pas être possible qu'elle soit aussi bonne. Du coup, j'essaie maintenant de téléphoner avec mon appareil photo, mais curieusement, ça ne marche pas... Pour les curieux, je l'ai faite sur l'étang des Deux Amants à Léry-Poses le 12 mai dernier.

 

Après avoir dit ce qui devait être dit, entrons dans le vif du sujet : voici mon Goat Island Skiff "Let's Goat!" cabané sur la plage qui se trouve sur le côté est sur la pointe de Penerf, durant le Challenge Naviguer Léger 2019. Nous sommes à marée haute et le bateau est échoué en haut de l'estran après la nuit. En effet, il est important que le bateau soit stable afin de dormir à bord. Avec mon précédent bateau (Gandalf), j'avais passé une nuit à flot aux Glénan et la combinaison du vent et du clapot avait fait de cette nuit un enfer car le bateau parcourait un arc de presque 180° autour de son ancre, et le clapot devenait traversier aux deux extrémités de ce parcours, ce qui le faisait tellement rouler que j'avais l'impression que j'allais être jeté par-dessus bord... La marée du matin remettra le bateau à flot et il n'y aura pas de portage à faire.

 

Cette seconde photo de Let's Goat! cabané le montre à flot au ponton, dans le port de Courseulles lors du Raid Normand, début juillet 2019. On peut donc dormir à flot, contrairement à ce que j'écrivais à l'instant, mais à condition que l'eau soit quasiment plate, comme c'est le cas dans un bassin à flot. Il n'y a guère que la sortie de la flottille de pêche locale qui puisse nous causer de l'émoi avec les sillages générés (et le bruit des diesels). Dans cette situation, il est juste un peu plus délicat de passer du mode "navigation" au mode "cabané", car tout doit être fait depuis la coque à flot ou le ponton, alors qu'on a un accès bien meilleur quand on peut tourner autour du bateau échoué.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Sur cette photo, j'ai installé la plateforme sur laquelle je vais monter ma petite tente deux places, dans le sac gris, à côté de mon duvet et de mon matelas autogonflant. Tous ces articles sont standards et bon marché. J'ai recherché une tente plus petite car je l'utilise seul, mais les tentes monoplace sont curieusement beaucoup plus chères et, encore plus étrange, leur "empreinte" (la surface qu'elles occupent au sol) est plus grande à cause de leur structure plus complexe.

 

La plateforme de couchage est constituée de lattes de frisette en pin de 9 mm d'épaisseur et de 95 mm de large. Les lattes sont connectées les unes aux autres par des petits liens sur les deux bords de leurs extrémités, soit 4 liens par latte, ce qui permet de les plier en accordéon pour les ranger.
La voile et le mât sont posés dans des "fourches" tenues dans les intervalles de a serre ajourée afin de libérer le maximum de place. Le mât reste planté par beau temps, on ne le couche que s'il y a du vent et/ou du clapot.

 

L'empreinte de la tente fait 210 cm par 120 cm, ce qui tient pile-poil sur la plateforme. Elle est tenue au bateau par 4 haubans amarrés sur la serre. J'évite de planter les sardines quand elle est dans le bateau.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

La tente s'ouvre aux deux bouts, ce qui me permet de la traverser pour aller amarrer les haubans arrière si je dois cabaner à flot.

 

Les "fourches" plantées dans la serre ajourée permettent d'écarter la voile et le mât afin de récupérer le maximum de surface pour poser la tente. Elles sont constituées de deux bouts de planche passés à l'époxy avec une articulation en garcette, et elles se plient pour le rangement.

 

A l'échouage, je glisse un pare-battage sous la poupe afin d'éviter que le bateau bascule sur l'arrière.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

La plateforme se sépare en deux éléments qui se rangent sous les bancs latéraux. On voit ici le raidisseur axial posé sur le puits de dérive et tenu dans une pièce rapportée sur la cloison arrière, sous le bord du siège. Le raidisseur est indispensable pour éviter que les lattes de la plateforme plient trop sous le poids du ou des occupants.

 

L'extrémité avant du raidisseur repose sur le capelage du palan d'écoute de la misaine, qui est décroché car la voile est dans les fourches. Le coinceur au premier plan est celui qui tient la dérive en position basse. En cas de choc sur la dérive, il se libère en pivote afin de libérer la dérive et ainsi éviter la casse.

 

On sort un peu du sujet du cabanage, mais le raidisseur a une seconde fonction de tenue de la plaque de pieds de mon système de coulisse pour l'aviron. La plaque de pied s'engage entre les cales fixées sur l'arrière du puits de dérive.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

On ajoute ensuite le raidisseur qui viendra tenir le haut de la plaque de pieds.
Les réserves de flottabilité jaunes fixées sous les bancs permettent aussi de rouler le bateau pour le déplacer sur le sec (elles sont supposées tenir 500 kg), ainsi que les 4 gros pare-battage. En théorie, je dois pouvoir remonter ou descendre le bateau sans aide sur l'estran.

 

Il ne reste plus qu'à remonter la plaque de pieds afin d'engager son extrémité avant dans les cales fixées sur le raidisseur.

 

La plaque de pieds tient en position haute, engagée en haut et en bas, grâce à la cheville qui passe dans les deux blocs de pin sous le talon.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Les rails de la coulisse sont fixés sur une plaque de CP qui repose sur le caisson central et tient en place grâce aux bouts de tasseau de sapelli : à droite celui qui la tient dans le haut du puits de dérive, à gauche ceux qui la tiennent dans le sens arrière-avant et à l'extrème gauche la pièce en U qui la centre sur le raidisseur.

 

Coulisse et plaque de pieds en place. Les mousquetons sur les "poignées" permettent de saisir la coulisse pour le rangement quand on ne l'utilise pas.

 

Pour le rangement, la plaque de pieds se loge entre les rails et le siège est immobilisé à l'aide d'un bout de tendeur.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Après cette parenthèse sur la coulisse, revenons à la première fonction du raidisseur : on voit ici l'un des éléments de la plateforme en place. Le raidisseur permet d'utiliser de la frisette légère au lieu de bois plus épais et donc plus lourd.

 

Autre détail : le mouillage est rangé dans une caisse afin d'être facilement déposé avec les autres éléments lourds amovibles si je dois déplacer le bateau seul sur l'estran. Les poignées en cordage sont pourvues de mousquetons qui tiennent la caisse en cas de chavirage. La bout de garcette rouge assure que le mouillage ne s'échappera pas de la caisse, ou partiellement seulement (la chaine risque de "couler" mais l'ancre restera).

 

Autre détail d'aménagement : j'ai fixé 4 sachets en filet sous la serre ajourée afin de pouvoir conserver de petits objets à portée de main. Pas d'autre couleur disponible que cet orange violent.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

La fourche Babord A Rière en place, il n'y a pas de bar à bord de Let's Goat! (et oui, il y a aussi une BAV, une TAR et une TAV...)

 

Voilà la fourche pliée pour le rangement. On voit la pièce qui tient son "talon" à côté du filet orange. J'étais tout fier de moi quand j'ai pensé à cette solution pour que les fourches soient pliables et ne prennent pas trop de place de rangement !

 

Gros plan sur la pièce qui tient le talon de la fourche. Le pontet en inox me permet de saisir la fourche et la voile en cas de mauvais temps.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

La fourche en cours de fonctionnement.

 

La fourche avant s'ouvre vers l'extérieur, alors que celle de l'avant s'ouvre vers l'intérieur. Notez que cette disposition alliée à leur hauteur répondent à deux exigences : d'abord la voile et le mât doivent être assez écartés pour que je puisse installer la tente, et je dois aussi pouvoir ramer alors qu'ils reposent dans les fourches.

 

Allez, bonne nuit les amis !

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

Haut de page Retour Glossaire
Copyright © Arwen Marine Emmanuel Conrath 2019 www.arwenmarine.com
S