Arwen Marine
 
Accueil Les Nouvelles Nos Bateaux L'Entreprise Le Glossaire
Plan du site Recherche sur le site Nous ecrire
Le Jimmy Skiff de Jean-Claude

Eté-automne 2013

Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Cette première photo montre un "scarf" (en français joint en écart) que Jean-Claude a réalisé afin de joindre bout à bout deux feuilles de contreplaqué. Si vous ne connaissez pas ce mot, lisez les explications de mon Glossaire : les mots en noir renvoient à d'autres pages de ce site, souvent à des explications détaillées du vocabulaire utilisé.

Pour le Jimmy Skiff, on utilise deux feuilles de contreplaqué marine okoumé (ou similaire) de 9 mm scarfées pour la sole, le tableau et les sièges, et deux feuilles de 6 mm également scarfées pour les panneaux latéraux, les cloisons, le pontage avant et quelques autres pièces. Jean-Claude a utilisé des épaisseurs moindres : 8 au lieu de 9 et 5 au lieu de 6, car il ne prévoit pas un usage intensif pour son bateau et préférait privilégier la légèreté.

 

Une fois les panneaux scarfés, on reporte dessus le tracé des plans. Cette opération est effectuée soit en posant les plans à l'échelle 1 sur le bois et en transférant le tracé à l'aide d'une roulette à tracer, soit en traçant le long d'une baguette qui suit un contour déterminé par des abcisses et des ordonnées indiquées sur un plan réduit ou sur une table de cotes.

Comme on le voit ici, Jean-Claude utilise une baguette de traçage car les plans du Jimmy Skiff sont réduits (tous les plans des bateaux "récents" du site sont à l'échelle 1, le Jimmy Skiff est l'une des quelques exceptions, car c'est un "vieux" plan). Cela dit, je trouve cette phase de traçage très intéressante, car l'aspect créatif de positionner, puis tracer soi-même la courbe de contour des panneaux est nettement plus gratifiant que de copier un tracé existant.

 

Une fois le tracé établi (et vérifié soigneusement, car on se trompe facilement), on effectue la découpe à la scie sauteuse ou circulaire en fonction de la sinuosité du tracé. Dans les deux cas, on coupe légèrement à l'extérieur du tracé afin de se garder un peu de marge, qui servira dans un second temps à "lisser" la découpe au plus près du tracé, à l'aide d'un rabot, d'une râpe ou d'une ponceuse.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Et voilà la sole prête à être utilisée.

 

Toutes les pièces sont découpées : de gauche à droite, les deux panneaux latéraux et trois éléments de l'un des deux bancs transversaux, au milieu le tableau, les trois éléments du second banc, et au fond le siège arrière. A droite, c'est la sole. Il manque le petit pontage avant et les deux cloisons (il y a un compartiment étanche à chaque extrémité du Jimmy Skiff).

 

Début de la couture : on voit que le tableau arrière est déjà cousu sur le bord arrière de la sole et que le panneau latéral bâbord est cousu le long du bord gauche de la sole (on considère gauche-droite comme si on se tenait debout dos à l'arrière dans le bateau). La couture est réalisée soit à l'aide de segments de fil de cuivre d'une dizaine de cm de long (appelés sutures), placés dans des paires de petits trous le long du bord des panneaux, tous les 15 cm et noués en les "torsionnant", soit avec des colliers d'électricien qui se bloquent tout seuls.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Oui, c'est bien la même image que la précédente, sauf que Jean-Claude vient poser à l'arrière de son bateau. On voit que la sole est simplement posée sur deux tréteaux et que c'est le contour des panneaux seul qui donne sa forme à la coque. C'est l'un des très gros avantages de la méthode "cousu-collé" : on se dispense de l'essentiel de la structure requise en construction traditionnelle.

 

Ce gros plan sur le brion, après couture du panneau tribord, montre que la sole est un peu trop longue et devra être recoupée à cet endroit. Cela va un peu modifier l'angle de la pointe avant de la sole juste en arrière du brion. Pour cette raison, on commence en général la couture à l'avant et on progresse vers l'arrière. S'il faut recouper, on enlèvera une tranche au pied du tableau, ce qui modifiera moins la lorme de la sole. On voit très bien sur cette image les colliers d'électricien utilisés par Jean-Claude.

 

Les quatre éléments principaux (sole, panneau bâbord, panneau tribord et tableau) sont cousus et on aperçoit le haut de la cloison avant, celui de la cloison arrière et le siège arrière. Ce qui est étonnant, c'est que quatre heures avant cette photo, on avait un tas de bouts de bois découpés et maintenant on a un bateau !

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Jean-Claude a drapé le tissu de verre sur la coque retournée et s'apprête à stratifier, c'est dire lier la fibre de verre à la surface du contreplaqué en la saturant de résine époxy afin de créer un composite contreplaqué-époxy-fibre de verre.

Auparavant, Jean-Claude a collé les panneaux ensemble en réalisant des joints-congés d'époxy chargée des long de toutes les lignes de couture.

 

La résine époxy a rendu le tissu de verre transparent en le saturant. Cette transparence c'est pas totale avec les tissus lourds, comme on le voit sur la zone triangulaire à la proue, où deux épaisseurs de tissu sont superposées.

 

Collage des serres bauquières en mélèze du Cantal. Jean-Claude utilise en complément de ses presses et serre-joints de courtes longueurs de tuyau PVC fendu, qui exercent une (légère) pression

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Collage du pontage avant. Cette opération est un peu délicate car il faut cintrer le petit bout de contreplaqué de façon assez musclée, comme le montrent les moyens mis en oeuvre. On le coupera au droit des panneaux latéraux après durcissement de l'époxy.

 

Les listons sont collés. On voit qu'ils sont vissés sur la partie avant car la présence du pontage interdit l'utilisation de presses et serre-joints comme pour les serres bauquières pendant leur collage. Les vis seront recouvertes de petits bouchons en bois ou tout simplement mastiquées à l'époxy chargée.

 

Cette vue de l'intérieur montre bien les deux bancs transversaux, chacun constituant une structure en "U" inversé très résistante. Ils participent à la rigidité de la coque et sont mis en place après la couture des panneaux de coque mais avant les joints-congés, qui figent la forme définitive de la coque.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Un doublage en pin rigidifie le tableau arrière qui sera peut-être appelé à supporter la contrainte d'un moteur hors-bord. En effet, Jean-Claude nous écrit : "Mes charmants voisin m’ayant apporté un moteur j’ai dû renforcer le panneau arrière. Par contre si ce moteur ancien fonctionnait très bien au garage, il n’a rien voulu savoir au contact du lac, ce qui nous a permis d’apprécier  la facilité de se mouvoir à l’aviron avec un bateau aussi léger." Il parait que beaucoup de moteurs sont comme ça...

 

Découpe du petit brise-lames qui sera fixé au bord arrière du pontage avant, dont il épouse le bouge.

 

Collage du brise-lames.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Collage de l'aileron

 

Peinture.

 

Prêt pour la première sortie !

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Jean-Claude nous écrit : "J’ai eu beaucoup de plaisir à réaliser cette construction, surtout dans la première phase : tracés, découpes, assemblages, avec les plans et le manuel, c’est vraiment abordable pour un « petit bricoleur » comme moi  Les découpes et les assemblages n’étaient pas parfaits, un kit avec découpe numérique doit être infiniment plus précis. L’usage de la résine a été plus délicat, malgré les gants, mes avants bras se sont couvert rapidement de plaques, une réaction allergique désagréable mais passagère, la plus grosse difficulté a été d’obtenir les fameux 18°. Par contre, c’est une matière vraiment magique, qui sans problème m’a permis de récupérer mes assemblages peu jointifs !! "

 

Essai avec le moteur hors-bord récalcitrant !

Suite du commentaire de Jean-Claude : "J’ai utilisé du contreplaqué CTBX extérieur okoumé en 5 et 8mn, j’ai aussi utilisé des chutes de bois issues de travaux antérieurs, les serres et listons sont en mélèze d’Auvergne, le brise lame, le panneau arrière, l’aileron en pin.

Comme vous pouvez le constater sur les photos des finitions restent à faire : peinture, vernis, trappes de visite, ce sera pour le printemps et le retour de températures favorables. "

 

Facilité dérisoire de manutention d'un bateau qui pèse 44 kg en version "standard" et sans doute moins de 40 kg en l'espèce...


Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

Haut de page   Retour   Glossaire
Copyright © Arwen Marine Emmanuel Conrath 2014 www.arwenmarine.com