Arwen Marine
 
Accueil Les Nouvelles Nos Bateaux L'Entreprise Le Glossaire
Plan du site Recherche sur le site Nous ecrire
Construction d'un Shearwater 17
Par Frédéric à Gardanne, au printemps 2013

Toutes les photos ci-dessous et les commentaires qui les accompagnent m'ont été envoyés par Frédéric, que je remercie vivement pour nous faire partager ce magnifique projet !

Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J’aime bien la photo 1 où on voit l’éclaté des pièces constitutives du kayak. J’ai utilisé exclusivement du contreplaqué marine okoumé en 3 mm dans un gabarit de panneau de 3100 x 1530 acheté chez http://www.charles-acs.fr/. L’intérêt de si grands panneaux et de limiter le nombre de raccord à 1.

 

 

La coque juste ligaturée.

 

Une vue de la coque et du pont juste ligaturés. Il est impressionnant de voir que toutes les pièces s’ajustent sans aucune retouche, les formes du plan sont parfaitement précises. Il y a juste un problème de hauteur pour les couples permanents qui gagneraient à être un peu plus haut de 3 à 5 mm. Si je devais refaire ce kayak je majorerais la hauteur car il est plus facile d’ajuster en retirant de la matière que d’en rajouter. 

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Pour le cintrage du pont j’ai fait une pièce femelle qui plaque parfaitement le pont au couple.

 

Le pont est collé sur la coque.

Poids de l'accastillage avec visserie
- 4 fixations de siège 80
- 18 pontets 250
- 2 pièces de remorquage 110
- 2 poignées confort 143
- siège Décathlon 665
- Cale pieds alu 500
Total 1748
 

J’ai trouvé tellement pratique l’usage de la raclette pour étaler l’époxy que je l’ai utilisée pour toutes les phases de la fabrication. Avec cet outil on arrive à parfaitement faire pénétrer la résine dans le tissus mais également à essorer l’excédent. Mon kayak ne pèse au final que 18 ou 19 kgs (impossible d’avoir une mesure plus précise, la balance donne toujours un poids différent dans cette fourchette en fonction de l’équilibrage). Si on retire le poids de l’accastillage (1750 gr) on arrive à une masse de la structure située entre 16,2 et 17,2 Kgs.

Pour faire mes joints congés j’ai adopté la méthode de la poche à douille simple et efficace.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Si j’ai bien compris le plan, la hauteur de la gorge de l’hiloire serait de 8 mm, constituée de deux couches de CTP de 4 mm. C’est très nettement insuffisant pour passer ma jupe achetée chez Bekayak. J’ai donc découpé 5 niveaux en 3 mm pour porter la hauteur à 15 mm. Aux essais, ma jupe se met correctement en place mais il n’y a pas de jeu.

 

On n’est pas obligé de mettre tant de joints pour coller le rebord de l’hiloire, c’est surtout mieux pour la photo.

 

Vue d’une des trappes. J’ai adopté une fermeture, pas encore montée sur la photo,  qui semble originale, en utilisant deux loqueteaux pour meuble disposés sur les cotés. Mes modèles sont disponibles chez BricoMarché, ils ont l’avantage d’être uniquement constitués de nylon sans pièce mobile. La fermeture se fait en jouant sur la déformation de deux cylindres. Ils sont donc insensibles aux agressions marines, il faut juste faire attention, je pense, à ne pas les exposer aux UV du soleil ou les manipuler par des températures très froides. Par contre la fermeture est très ferme et j’ai du faire de petites poignées avec une petite boucle en cordage pour pouvoir les retirer. Pour fermer, il suffit de plaquer.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J’ai taillé deux pagaies en bois dont une de type groenlandais. J’apprécie beaucoup celle-ci à l’utilisation : plaqué sur le pont arrière c’est une excellente et solide béquille pour embarquer et elle offre de bonnes sensations à l’utilisation. Curieusement elle produit un léger bruit qui n’est pas désagréable mais qui donne l’impression qu’on déplace du gravier. Je pense que cela provient des très légères turbulences visibles sur la pointe qu’il faut peut être optimiser. L’onde se propage ensuite dans le bois du manche. J’ai stratifié les bouts pour leur permettre de frotter au sol lors de l’embarquement.

 

J’aime bien ce motif dans le bois à l’avant du kayak. Les photos ne rendent pas toutes l’aspect du bateau. Celles-ci en restituent au mieux la couleur. J’ai passé quatre couches de vernis perfection plus de chez International. C’est un excellent vernis, recommandé d’ailleurs sur le site Arwen Marine, qu’on peut passer sans problème sans équipement lourd, c’est à dire tout bêtement au pinceau.

 

On aperçoit sur cette vue les loqueteaux “femelle” permettant la fermeture des trappes. Je les ai disposés latéralement pour grever au moins l’ouverture de chargement. Les cale pieds sont en aluminium et pèsent hors fixation moins de 500 grs. Ils étaient disponibles chez BeKayak mais ces exemplaires là ont été acheté chez Mack Kayak. Pour la visserie inox je me fournis chez “Theix Inox Diffusion”.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Vue avant accastillage

 

Vue avant accastillage

 

On voit comme cela peut briller selon l’angle. Idéal pour se recoiffer en mer !

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J’aime bien cette photo prise lors du remplissage des extrémités. Le vieux cerisier se sent tout petit devant ce grand sifflet de 5,20 mètres.

 

Prêt pour la mise à l’eau. Il manque quelques élastiques sur le dessus car j’avais bêtement omis de m’en procurer et le filet de pont provisoire est un peu lâche. Quel succès dans Marseille et sur la plage. Le dessin du Shearwater plait beaucoup et de nombreuses personnes n’ont pas hésité à me manifester leur admiration. La construction bois étonne et la rigidité surprend. Mais oui madame, vous pouvez approcher et toucher le bout, vous verrez c’est tout dur comme du bois !

Le lendemain, le 03 juillet, ils étaient nombreux à m’attendre dans les rues de Marseille pour le simple plaisir de me voir passer avec mon kayak sur le toît. Les mauvaises langues disent qu’ils étaient là aussi pour le tour de France cycliste mais ne les écoutez pas ce ne sont que des jaloux !

 

Marie 13 ans essaie le Shearwater et la pagaie groenlandaise.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Pour tester l’étanchéité on a mis le Shearwater en surcharge.

 

A force de jouer on a fini par couler de l’arrière, mais c’est vrai que la trappe a été ouverte par ma fille qui préfère nettement cet usage à celui de la randonnée. Difficile d’avancer et de tenir l’équilibre mais la jupe faisant son office j’ai pu regagner le rivage.

 

Suite des premiers essais du Shearwater.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J’ai immédiatement été à l’aise avec le Shearwater qui s’avère fin et rapide, excellent pour les longues sorties à la journée. Je le trouve facile avec une stabilité secondaire marquée.

 

Un seul point dangereux : les coups de soleil !  Mis à l’eau le premier jour à 09h30 jusqu’au coucher de soleil sans aucune protection autre que le gilet. J’avais les épaules qui grésillaient le soir à force peut être aussi qu’on prenne mon kayak en photo avec moi dessus. En passant le long du quai d’embarquement du château d’If j’ai vu tous les touristes en attente de navette, et n’ayant certainement rien de mieux à faire à ce moment là ; s’aligner et me mitrailler à coup de flash comme un vrai peloton d’exécution !

 

Un dernier merci à Thierry de Caen (Rosny) pour m’avoir orienté sur cet excellent bateau.

NB : Thierry a construit un magnifique Shearwater 17 Hybride pendant l'hiver 2008-2009, et vous pouvez voir son bateau sur cette page.

Voir la page des kayaks Shearwater.

         

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

Haut de page   Retour   Glossaire
Copyright © Arwen Marine Emmanuel Conrath 2013 www.arwenmarine.com