En première page de l'édition de Paimpol du 24 octobre 2006 : "Le bateau en bois cher au coeur des frères Conrath"

« L'un est artisan dans la charpente navale depuis sa jeunesse, l'autre fait le pari de se lancer dans l'aventure de la construction d'annexes en contre-plaqué à 49 ans. Gilles et Emmanuel Conrath ont le même attrait pour l'embarcation en bois. Une passion née dès leur plus jeune âge, quand ils vivaient dans la région parisienne et qu'ils passaient leurs vacances, chez leur grand-mère, à Bréhat. »

Suite de la première page :

« La fibre du canot en bois réunit les Conrath

La semaine dernière, dans le grand hangar, quai Dayot, Gilles Conrath et son équipe ponçaient le bois, posaient les lames, clouaient le tout... Il fallait vite achever les travaux sur le chalutier La Sirène. Dans l'entrepôt, de l'autre côté de la route, Emmanuel, le frère, assemblait des pièces de contre-plaqué pour en construire une annexe.

La passion du canot en bois est une histoire de famille chez les Conrath. Gilles et Emmanuel se souviennent de leur jeunesse, quand ils vivaient dans la région parisienne, et qu'ils attendaient avec impatience les vacances pour rendre visite à la grand-mère, à Bréhat, et passer quelques heures sur le Pirate, une embarcation en bois qu'elle avait fait construire pour la famille, en 1962... Le canot trône aujourd'hui, en l'état, dans le jardin de Gilles. »

(...)

« Le frère dans l'annexe

Emmanuel Conrath partage avec son frère le goût du bateau en bois. Mais il n'a pas emprunté le même parcours pour y arriver. Après 25 années passées dans l'informatique dans la région parisienne, il a décidé, au printemps dernier, de tout arrêter pour tenter l'aventure, à 49 ans. Il a largué un temps l'Oise pour se rapprocher de Paimpol. Dans l'entrepôt en face du hangar de Gilles, il fabrique des annexes de 2,33 m, en contre-plaqué. Une matière qui demande moins d'exigences de technicité et de savoir-faire que le chêne, le bois exotique, «mais qui est tout aussi esthétique ! »

Reste à savoir si le marché est porteur. Il semble que oui, selon le créateur. Le prototype, présenté au Grand Pavois (le salon nautique de La Rochelle), a plu. Au point que les Sud-Africains, de passage en catamaran, n'ont pas hésité à se l'offrir. »