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Lancement de Silmaril

Samedi 12 octobre 2013, sur le plan d'eau de la base de loisirs de Jablines-Annet, à quelques encablures dans l'est de Paris.

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Photos : Ronan C.
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Voici Silmaril à pied d'oeuvre, tel qu'il vient de faire les 70 km de route entre Clairoix et le plan d'eau de Jablines-Annet. Je ne maisse que le mât dans le bateau, tout le reste du matériel est dans la voiture afin d'alléger la remorque et faciliter l'arrimage (on peut tout caler facilement dans la voiture, alors que c'est nettement plus technique dans le bateau.

 

J'installe l'armement avant de mettre le bateau à l'eau. Les observateurs attentifs parmi vous auront noté que je n'ai pas oublié de retirer le porte-plaque avec les feux (comme il a pu m'arriver de le faire)... Par contre, je suis descendu un peu plus bas que le haut des pneus...

 

Cette vue de l'intérieur montre les trappes d'accès aux nables des ballasts sur leur schnorkels jumeaux. Les réservoirs ne vont même pas jusqu'à la moitié de la largeur de la plateforme : on pourrait facilement augmenter leur capacité jusqu'à 160 litres en utilisant tout le volume.

   

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Je soulève l'avant de Silmaril et le pousse vers l'arrière en le faisant glisser sur la sangle qui est son seul support avec le "V" de l'avant sur cette remorque toute simple.

 

Je pose l'arrière dans l'eau sur laquelle il s'appuie (il flotte, quoi) et je continue à glisser. Le poids total de Silmaril avec son armement pour naviguer est de 115 kg (dont 98 kg pour la coque seule). Avec le ballast on va ajouter 100 kg, et ensuite il y aura encore le poids de l'équipage.

 

Pour l'instant seul l'arrière flotte, je suis en train de libérer le brion de la sangle, en prenant soin de ne pas toucher la traverse ou le timon de la remorque qui sont en dessous.

         
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Voila qui est fait et Silmaril est maintenant totalement supporté par le volume d'eau qu'il déplace, soit 115 dm3. Car je rappelle à ceux qui étaient dissipés pendant cette leçon, un décimètre cube d'eau pèse un kilo (et on l'appelle aussi le litre). Je vous laisse aller consulter le principe d'Archimède.

 

On voit que le seul poids de la voile réussit à faire gîter Silmaril légérement. Sa flottaison est dessinée pour un déplacement de 404 kg en charge, et il n'en pèse donc pour l'instant que 115 à peu près (98 kg de coque et 17 kg de bazar mobile : dérive, gouvernail, gréement, avirons et matériel de sécurité).

 

Vue de la poupe avec le gouvernail dont la tête n'est pas encore vernie. L'ergot sur l'arrière n'a pas de fonction esthétique (enfin pas prioritaire), son rôle est de bloquer la barre lorsqu'elle est en position.

   

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Je suis monté à bord (enfin !) et je m'apprête à installer la dérive dans son puits : on l'insère verticalement dans le puits et on peut ensuite la faire pivoter grâce aux deux "pastilles" fixées de part et d'autre qui coulissent dans les rails latéraux du puits lors de l'installation, mais qui restent fixes ensuite. J'ai ajouté 4 tampons de caoutchouc sur chaque face de la tête afin de mieux caler cette dérive un peu fine pour le puits.

 

Magnifique vue de la poupe légèrement soulevée, car le ballast n'est pas encore rempli et mon poids est relativement avancé autour de l'avant du puits de dérive. On est à peu près à la moitié du déplacement en charge à ce point, ce qui explique que la coque soit aussi peu enfoncée.

 

Je me suis installé en position de nage arrière et je teste la maniabilité de Silmaril à l'aviron : j'arrive à le faire virer sur place facilement malgré l'importance du profil immergé.

   

 

   
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On voit que la coque n'est pas encore très enfoncée car le ballast est toujours vide.

 

J'ai ouvert les deux bouchons des nables des réservoirs de ballast et l'eau est en train d'inonder les deux compartiments de 50 litres.

 

Je m'assieds dans le fond du "U" formé par le pontage arrière avec ses deux sièges latéraux afin d'essayer de nager à l'envers, face à la route : très confortable et on voit bien où on va. Par contre, on perd un peu en puissance car on applique moins de force sur les avirons en poussant uniquement avec le haut du corps, alors que dans le bon sens, on utilise aussi la partie inférieure du corps pour s'arc-bouter.

   

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Ca y est, les deux réservoirs de ballast sont pleins et on voit que le bateau est plus proche de sa flottaison de déplacement : on est à peu près à 310 kg sur les 404 kg prévus pour le déplacement en charge.

 

Nous avons envoyé la misaine et Silmaril est prêt pour les essais sous voile ! Notez que la poulie basse du palan d'écoute est décrochée de son capelage sur l'arrière du puits de dérive (grâce à un simple mousqueton) et temporairement amarrée au taquet de réglage de tension de la bordure. Ainsi, la voile peut battre librement sans bouger la bateau.

 

Vue générale : la misaine au tiers empruntée à Gandalf fait 9 m2. Pour reprendre la comparaison avec le Finn, celui-ci a une voile marconi de 10 m2 (et son poids minimum est de 116 kg non gréé).

   

 

   
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Pierre arrive avec son Pirmil "Thema", pendant que Silmaril traverse l'arrière-plan. Après un petit tour avec Ronan, c'est mon épouse qui vient essayer le nouveau bateau.

 

Mon épouse a aussi été conquise par Silmaril, alors que sa passion pour les petits bateaux est nettement plus modérée que la mienne. L'absence de clapot et donc d'embruns sur ce plan d'eau y est sans doute pour quelque chose : un bon point pour les plans d'eau intérieurs ! Après quelques essais, elle a trouvé le coin le plus abrité du bateau, dans la petite "baignoire" étroite au pied du mât.

 

Gérard aussi est là avec son Skerry "La Marie Pupuce", et il est occupé au téléphone à régler un petit souci domestique (ou serait-ce son courtier à la bourse de Tokyo ?)

   

 

   
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Petit bord de vent arrière.

 

Je trouve le mât un peu court à mon goût car j'aime bien que la bôme soit un peu plus haute : meilleure vision à 360 degrés et meilleur confort pour les têtes de l'équipage... Par contre, cela augmente d'autant le couple de gîte (ou de chavirage pour les pessimistes).

 

Ronan a capté cet instant fugitif où je barre d'un seul doigt, ce qui souligne la douceur de Silmaril à la barre. Cela répond aussi à une question que je me posais sur la position relative du centre de voilure et du centre du plan anti-dérive.

   

 

   
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J'envisage de tester au printemps une version de Silmaril gréée en bourcet-malet, en lui ajoutant un foc sur bout-dehors et un tapecul sur un mât emplanté sur l'extérieur du tableau (pour la simplicité) avec une queue de malet. On pourrait imaginer un foc de 3.50 m2 et un tapecul de 2.50 m2 par exemple, ce qui ne déplacerait pas outre mesure le centre de voilure (le foc étant nettement plus près de celui-ci que le tapecul).

 

Cette vue de profil montre bien que la longueur à la flottaison (4.38 m) est pratiquement égale à la longueur hors-tout (4.60 m).

 

Cette vue de l'arrière montre que la largeur au tableau est modérée par rapport au maitre-bau, et que Silmaril ne traîne pas d'eau : le bas du tableau n'est pas immergé, à part sa pointe basse.

   

 

   
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Nous rejoignons Gérard, qui teste pour la première fois les lattes qu'il vient d'ajouter à sa misaine, coupée dans un tissu trop léger et qui s'était déformée. C'est un succès : la voile a retrouvé sa forme, en particulier sur la chute.

 

La misaine de Silmaril fait presque 50% de surface de plus que celle de "La Marie Pupuce" : 9 m2 contre 6.10 m2. La différence est essentiellement sur le guindant : 2.80 m contre 1.60 m, un peu moins sur la chute (4.60 m contre 3.90 m) ce qui explique que la vergue de Silmaril est nettement moins apiquée. La longueur de la bordure et de la tête sont identiques à 2.70 m sur les deux voiles.

 

"L'enveloppe" extérieure du Skerry et de Silmaril est pratiquement identique : la longueur hors-tout est de 4.57 m pour le Skerry contre 4.60 m pour Silmaril, et le bau maximum est de 1.37 m contre 1.45 m. C'est à la flottaison que l'on constate la différence : la longueur de celle du Skerry est de 3.61 m contre 4.38 m pour Silmari, et la largeur est de 1.05 m contre 1.26 m. De plus, les extrémités de Silmaril sont nettement plus "pleines" que celles du Skerry, dépourvu de tableau et plus fin à la proue.

   

 

   
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Autre différence de taille : le déplacement de Silmaril à ce moment est autour de 370 kg avec le ballast plein, alors que celui du Skerry n'est que de 135 kg environ car Gérard n'a pas embarqué son propre ballast.

 

Je sais que certains regretteront l'absence de fausse-étrave pour l'esthétique, mais je préfère la simplicité (et la solidité, car mon étrave "chauve" est renforcée de deux couches de fibre de verre que j'aurais du mal à appliquer sur une fausse-étrave).

 

Une belle risée prise au bon plein permet à Silmaril d'allonger la foulée.

   

 

   
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On réduira la surface mouillée par petit temps en faisant gîter et en chargeant l'avant (et en déballastant).

 

La surface de la misaine de 9 m2 suffira largement à la plupart des conditions, et la version bourcet-malet sera à mettre seulement dans des mains expertes...

 

L'absence de bouchain marqué fait que Silmaril prend sa gîte de façon linéaire, sans "cran" au moment où un bouchain plus marqué serait immergé.

   

 

   
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Il faudra biensur refaire des essais en mer pour juger du passage dans le clapot, mais pour l'instant je suis épaté par la vitesse et par les accélérations dans les risées... Et je suis toujours très content de la coupe de cette misaine (merci Fred !)

 

Six mètres carrés de plus pour la version bourcet-malet : est-ce bien raisonnable ?

 

J'adore le dégradé de couleur en fonction de l'angulation des clins par rapport à la lumière...

   

 

   
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Une des raisons pour lesquelles la barre est si longue (1.50 m) est pour que le barreur ne soit pas tenté de s'assoir trop en arrière et ainsi risquer d'enfoncer la poupe, ce qui créerait des turbulences néfastes à la vitesse.

 

Les 35 auquels cette jolie photo de Ronan fait référence sur un autre site sont des années... Silmaril est le 55e bateau que je construis en 6 ans et demi.

 

Il faudrait que je pose mon poids sur le siège sous le vent pour éliminer cette légère contre-gîte.

   

 

   
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Que du bonheur !

 

Belle image pour la publicité d'Arwen Marine.

 

J'ai construit (ou accompagné la construction de) 14 Skerry, dont ne fait pas partie "La Marie Pupuce", dont Gérard avait acheté les plans avant le commencement d'Arwen Marine.

   

 

   
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Une gîte légère permet d'allonger au maximum la flottaison : on voit que l'extrémité des virures 2 et 3 vient affleurer la surface au ras du tableau.

 

J'exposerai un Skerry en même temps que Silmaril au prochain Nautic de Paris, du 7 au 15 décembre prochain.

 

Il y a maintenant plus de 40 Skerry qui naviguent en France.

   

 

   
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Un petit coup d'aviron pour rejoindre la "plage".

 

En effet, le temps est venu de baptiser Silmaril ! Ceux qui ont une bonne vue verront le bouchon capturé en plein vol par Ronan (et entouré d'un cercle rouge pour faciliter son repérage) sur la grande version de cette image, prise une fraction de seconde plus tard que la petite version.

 

Voila qui est fait, quelques gouttes de champagne pour Silmaril, et le reste fera bon usage !

   

 

   
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Prêt à repartir !

 

Les bonnes fées se penchent sur son berceau...

 

Et revoilà les cygnes !

   

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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