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A
  A Se dit Alpha. Signifie : "J'ai un scaphandrier à l'eau. Tenez vous à distance et approchez lentement. " A  
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  Abattée, Abattre

Changer de cap en s'éloignant du lit du vent : passer du près au travers, ou du grand-largue au vent arrière. On dit aussi laisser porter. Contraire d'auloffée et de loffer.

Partir à l'abattée, c'est partir au lof sur la fausse panne (???) Suite à un coup de roulis un peu fort ou à un coup de gîte à contre. Le départ à l'abattée est encore pire que le départ au lof car la bôme va empanner et gare aux têtes qui dépassent !

Une autre image d'abattée vue coté au vent, provenant du blog "Sailing Anarchy".

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  Abordage, Aborder

Collision entre deux navires, accidentelle ou volontaire. Prendre à l'abordage implique que l'on approche suffisamment d'un navire pour l'accoster (en le tirant par des cordages munis de grappins) pour envoyer une force d'abordage afin de réduire son équipage à merci.)

 

   
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  Acajou

L'acajou est un nom qui désigne un ensemble d'arbres tropicaux de la famille des Méliacées, dont la caractéristique principale est d'avoir un bois de couleur rose pâle ou rouge. C'est un bois de densité moyenne (0.57), de dureté moyenne et de durabilité moyenne. Tout moyen quoi !

Mais il a un joli grain est il est facile à sécher et à travailler. Il est beaucoup utilisé en ébénisterie et en lutherie et un peu en construction navale.

Acajou  
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  Accapareur

C'est une des invectives du capitaine Haddock. Le dictionnaire nous dit que l'accapareur est la personne qui retient des valeurs ou des biens sur un marché afin d'en fixer les prix. Plus généralement, c'est la personne qui prend quelque chose pour soi, souvent au préjudice des autres.

Cette invective est sans doute à remettre dans son époque : le capitaine Haddock est apparu dans les aventures de Tintin au moment où la Belgique était occupée pendant la seconde guerre mondiale, et que la population était soumise au rationnement et à ses corrolaires que sont le trafic et le marché noir...

   
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  Accastillage

L'originine de ce mot, castel, vient de "chateau", anciennement il désignait les châteaux avant et arrière d'un vaisseau. Accastillage a reçu un sens plus large pour désigner l'ensemble de la décoration et des équipements de la superstructure d'un navire, puis par extension l'ensemble des oeuvres mortes.

Aujourd'hui, accastillage a retrouvé un sens beaucoup plus strict : il inclut seulement les accessoires de pont et de gréement (manilles, mousquetons, poulies, etc.) servant aux manœuvres, mais plus aucune partie du navire lui-même.

   
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  Accostage, Accoster Action de placer un navire le long d'un autre navire ou d'un quai.    
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  Adonner

On dit que le vent adonne quand il tourne dans un sens favorable à la marche du bateau : on passe du près au bon plein par exemple. Contraire : refuser.

Sur notre image, une illustration de magazine américain de 1957 par Edwin Georgi, avant le "tout photo". En effet, je n'ai pas trouvé d'image pour illustrer une adonnante... imaginons que ça adonne pour eux !

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  Adulte

L'article 240-3.02 de l'annexe à l’arrêté du 11 mars 2008 stipule :
"... le nombre de personnes admissibles à bord peut être dépassé uniquement lorsqu’une ou plusieurs places d’adultes sont assignées chacune à deux enfants au maximum, à condition qu’aucun ne pèse plus de 37,5 kg. Toutefois, le nombre de personnes ainsi embarquées en supplément ne peut dépasser la moitié du nombre initial admissible de personnes, arrondie à l’entier inférieur."

Au sens de la réglementation, le poids d'un adulte est donc normalisé à 75 kg, et celui d'un enfant à 37.5 kg, mais contrairement au poids des adultes, celui des enfants est donc théoriquement susceptible d'être contrôlé...

   
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  Aérosol

Au sens propre, aérosol désigne la suspension de fines particules solides ou goutelettes de liquide dans un gaz.

Dans le langage courant, aérosol désigne le récipient sous pression qui est destiné à émettre l'aérosol. Le récipient contient un produit et un gaz propulseur. Le propulseur crée une pression à l'intérieur du récipient. En ouvrant la valve de sortie, on expulse le mélange. Le produit est pulvérisé sous forme d'aérosol, c'est-à-dire en fines particules en suspension dans l'air.

 

Aérosol  
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  Affaler

Descendre une voile pour la rentrer. Faux synonyme d'amener (ne concerne pas les voiles.) Contraire : hisser ou envoyer.

Notre image : "Stowing Sail, Bahamas, 1903 ", aquarelle par Winslow Homer, avec la lumière particulière des Bahamas (c'est ce qu'on me dit, moi je n'y suis jamais allé...).

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  Affourcher S'amarrer sur deux ancres, faisant un angle de 45°  à 90° par rapport au lit du vent ou du courant. L'intérêt n'est pas tant le renforcement de la tenue du mouillage que la limitation de l'évitement du bateau. Pour renforcer le mouillage, on va plutôt empèneler les ancres. Affourcher  
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  Aiguillot

Les aiguillots sont les ferrures mâles de l'articulation du gouvernail. Les aiguillots peuvent être sur le gouvernail (comme sur notre photo) ou sur le bateau, sur le tableau ou sur l' étambot.

La ferrure femelle correspondant à l'aiguillot est appelée "fémelot".

Aiguillot  
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  Aile

L'Aile est un quillard monotype créé comme le Requin par les chantiers finlandais Abö, dont 60 exemplaires furent importés d'un coup en 1936 par le Cercle Nautique de Chatou (CNC, devenu ensuite Yacht Club d'Ile de France, YCIF) suite à une démarche entreprise en 1929 pour remplacer leur précédent monotype.

Le projet initial était de faire construire une flotte de 100 Stars, et était intégralement financé par Armand Esders, "magnat de l'habillement" (c'est tout ce que j'ai pu trouver sur lui) et très généreux mécène du CNC - YCIF. Malheureusement, le Cercle de la Voile de Paris avait le monopole sur la série des Stars en France (et était seul habilité à organiser des régates) et il était donc impossible d'utiliser ce bateau. La rivalité entre les deux clubs obligea donc le CNC à chercher une alternative au Star, en restant dans un "programme" similaire à celui de ce dernier : la régate en temps réel sur un bateau moins sportif qu'un dériveur.

C'est ainsi que le bateau finlandais fut adopté après quelques modifications, dont l'augmentation substantielle de son plan de voilure pour l'adapter aux plans d'eau intérieurs. Il était construit avec un bouchain vif, initialement en "masonite" (du nom de William H. Mason, son inventeur américain en 1924).

La masonite, plus connue en France sous le nom d'Isorel, est un matériau fait de fibres de bois, issues de déchets de scierie, chauffées et pressées en panneaux sans apport de résine ni colle, ce qui en fait un matériau hautement écologique avant l'heure. Le procédé de fabrication passe par l'extraction à la vapeur des fibres à partir de copeaux. Ces fibres sont de grande longeur, ce qui donne à la masonite de bonnes qualités mécaniques. Je suppose que c'est son manque de tenue à l'humidité qui fait qu'on ne l'utilise plus en construction navale.

Pour revenir sur l'Aile, la mise en place d'une stricte monotypie interdit la course à l'armement et en fit un bateau bon marché (contrairement au Star). La finesse et l'équilibre de sa carène alliées à un plan de voilure modéré en font un bateau rapide et marin, dont le confort et la sécurité apportée par les 200 kg de lest sont appréciés en promenade comme en régate, en mer aussi bien que sur plans d'eau intérieurs (toujours contrairement au Star).

Longueur hors tout : 7 m 10
Longueur flottaison : 5 m 90
Bau maximum : 1 m 58
Tirant d' eau : 1 m 04
Poids coque : 450 kg minimum
Lest : 200 kg

Gréement marconi 7/8e
GV : 12.20 m2
Foc : 5.20 m2
Génois et Spi

ACCF est le seul chantier français actuellement habilité à construire une Aile, qui le sera en polyester avec pont en CP et les éléments bois visibles en acajou verni. Sinon, il est possible de se construire soi-même une Aile en contreplaqué, l'association des propriétaires d'Aile sera ravie de vous conseiller. La difficulté réside dans la quille, dont le voile est normalement en fonte et le bulbe en plomb. Le livre "Construits toi-même ton Aile" de 1951 a été réédité par les Editions du Chasse-Marée / Armen en 2000 dans un "Construis toi-même" global qui unit le Sharpie 9 m2/11 m2, le Caneton, le Moth, l'Aile et le Mousse.

L'Aile numéro 244 à Enghien, le 26 septembre 2010

L'Aile numéro 244 à Enghien, le 26 septembre 2010

Aile, image International Aile Class

Face, profil et pont de l'Aile. Image provenant du site de l'International Aile Class. Cliquez pour la voir en grand.

Voir le site de "l'International Aile Class"

 
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  Albion (Perfide !)

Albion est le nom le plus ancien de la Grande-Bretagne, a.k.a. Royaume-Uni (à ne pas confondre avec l'Angleterre qui n'en est qu'une des composantes. On trouve cette appellation chez Ptolémée aussi bien que Pline l'ancien. L'origine de ce nom est celte, et fait référence à la terre, au monde. Les romains ont fait une connection erronée avec albus (blanc) et cru que l'ile était nommée Albion à cause des falaises de craie blanche de Douvres. Cette origine est encore un peu plus brouillée par le fait qu'un peuple Albione résidait sur la côte nord de l'Espagne vers le 4e siècle...

Quoi qu'il en soit, la forme péjorative "perfide Albion" fait bien référence à la Grande-Bretagne, et ceci depuis le milieu du 17e siècle, lorsque Bossuet fait référence à la "perfide Angleterre" dans un sermon, au sujet de son adoption du protestantisme en religion d'état. "Perfide" désigne quelqu'un qui ne respecte pas sa parole. Cette perfidie supposée a d'abord été religieuse, pour avoir quitté l'Eglise de Rome, puis politique, pour avoir regardé avec bienveillance la Révolution Française à ses débuts mais s'être finalement alliée avec les grandes monarchies européennes après l'exécution de Louis XVI.

L'hostilité française vis-à-vis des anglais est bien ancrée dans notre histoire, à commencer par la Guerre de Cent Ans, une série de guerres de 1337à 1453 dont le prétexte est la succession au trône de France (les Plantagenêts d'Angleterre avaient en fait un meilleur droit à la succession que les Capétiens de Valois) mais la cause réelle est le désir d'expansion vers le sud des anglais, qui avaient déjà un bon pied en France avec la Guyenne (l'essentiel de l'Aquitaine avec sa façade atlantique), grignotée par les français qui rêvaient de l'annexer. Le refroidissement suivant "l'optimum climatique médiéval", à partir du 13e siècle, rend la possession de cette province essentielle pour les anglais, qui doivent renoncer sur leur sol à certaines productions agricoles (le vin, notamment, produit jusque là dans tout le sud de l’Angleterre).

La propagande nazie en France (et celle de Vichy) a fait ses choux gras de la "perfide Albion" après la destruction par une escadre anglaise d'une partie d'une escadre française à Mers-el-Kebir (port sur la rade de la ville d'Oran, en Algérie. Moi aussi, je me suis longtemps demandé où c'était Mers-el-Kebir !), le 3 juillet 1940. La France vient de signer l'armistice, le 22 juin, et les anglais craignent que sa flotte puissante et bien équipée tombe intacte aux mains des allemands, ce qui serait catastrophique pour les approvisionnements anglais. Le commandement de la flotte française n'arrive pas se résoudre à laisser ses navires passer sous contrôle britannique. Il faut bien dire que les deux marines n'ont guère cessé de s'affronter sur toutes les mers depuis Guillaume le Conquérant, et que l'ambiance ne s'est guère réchauffée depuis Trafalgar...

A Mers-el-Kebir, 1297 marins français et 2 aviateurs anglais sont morts suite à l'ordre donné par Churchill d'ouvrir le feu, à l'issue de plus de 6 heures de négociations stériles. Côté Français, certaines sources veulent faire porter la responsabilité à l'amiral Darlan, Ministre de la Marine de Vichy, qui voulait préserver "ses" bateaux et l'empire colonial français (normalement avec majuscules). Mais il semble plutôt que le vrai responsable de l'échec des négociations soit l'amiral Marcel Gensoul, responsable de cette escadre, qui aurait refusé de se soumettre à ce qu'il voyait comme un ultimatum anglais, alors que les termes qui lui étaient offerts étaient compatibles avec les ordres qu'il avait reçus de Darlan... En effet, les anglais lui proposaient, entre autres alternatives, de replier ses navires sur les Antilles Françaises, ce qui était expressément autorisé par Darlan (à qui Gensoul n'aurait jamais transmis l'intégralité des termes de l'ultimatum britannique.)

La même situation, à Alexandrie le lendemain, se termina sans effusion de sang, l'amiral René-Emile Godfroy acceptant que son escadre soit neutralisée et immobilisée dans ce port sous contrôle anglais (jusqu'en 1943, quand elle reprit le combat sous la Croix de Lorraine, après le sabordage de la flotte à Toulon.)

L'amiral James Somerville, commandant l'escadre anglaise ayant ouvert le feu sur les français à Mers-el-Kebir, déclara que cette action était "la plus monumentale erreur politique des temps modernes et elle va soulever l'hostilité du monde entier contre nous. Nous avons tous terriblement honte..." Par contre, Churchill utilisa Mers-el-Kebir pour mettre les pacifistes anglais au pied du mur et montrer au monde la détermination et l'absence d'états d'âme des britanniques, à qui la propagande nazie prédisait une défaite rapide sous le "rouleau compresseur" de l'offensive allemande.

Voilà pour Perfide Albion...

Les blanches falaises de Douvres
Les blanches falaises de Douvres
 
Statue de Jeanne d'Arc à Compiègne
Jeanne d'Arc fut faite prisonnière par les Bourguignons à Compiègne au cours d'une sortie qui tourna mal. La suite ne s'améliora pas...
 
 
 
 
Sans commentaire
Sans commentaire
 
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  Allonge

Désigne certaines pièces de liaison de la charpente, en général droites. Par exemple : partie verticale du haut d'un couple. Les allonges de voûte sont les parties obliques qui supportent l'arrière jusqu'au bas du tableau.

Sur notre image, Gilles Conrath finit d'assembler le tableau arrière d'un misainier de 5.50 m. Le tableau est supporté à sa base par 2 allonges de voûte.

Allonges de voûte  
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  Allure

Sur un voilier qui progresse à l'aide de ses voiles, l'allure désigne la direction d'où provient le vent. Par exemple le vent arrière est l'allure d'un voilier qui avance avec un vent soufflant sur son secteur arrière.

L'allure joue un rôle important dans la marche d'un voilier : sa vitesse dépend en partie de l'allure ; celle-ci a également une influence sur le comportement du bateau, en particulier sur la gîte et le roulis.

L'allure détermine également la manière dont les voiles doivent être réglées : en fonction de l'allure, l'équipage devra les écarter plus ou moins de l'axe du voilier pour que la pression exercée par le vent reste efficace ; à certaines allures des voiles particulières, plus creuses, plus efficaces, seront hissées (le spinnaker ou l'asymétrique, par exemple.)

Merci à Wikipedia, à qui j'ai emprunté l'essentiel de cet article (et l'image.)

Allures  
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  Alphabet Vous trouverez en haut de chaque page de ce glossaire le pavillon de la lettre correspondante, la façon dont on l'appelle et sa signification sémaphorique. Ci-contre : A, B, C... ABC  
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  Amariner

Habituer à être en mer.

Notre image : "Engaging Weather", par Will Grefe, illustrateur américain de magazine. Il y a un jeu de mot : engaging signifie aussi bien favorable que fiancailles (engagement) ...

Amariner  
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  Amarrage, Amarrer L'amarrage d'un bateau est ce qui le tient au quai ou au fond. Synonyme dans ce dernier cas de mouillage. L'amarre est en général textile, contrairement au mouillage qui comporte le plus souvent de la chaîne.    
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  Amener

Abaisser, faire descendre, plutôt pour un pavillon que pour une voile que l'on afallera. Contraire : hisser ou envoyer. Amener son pavillon, c'est se rendre.

Sur notre image, ce jeune homme est en train d'amener ses couleurs... De se rendre quoi !

Il est en train d'amener ses couleurs... De se rendre quoi !  
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  Amer

Point de repère remarquable sur une côte, naturel ou artificiel, utilisé pour la navigation. Sur notre photo, cette tour blanche sert à prendre un alignement pour un passage dans les cailloux, à quelques milles de là.

Selon le dictionnaire :" Âpre et souvent désagréable au goût, comme la saveur que procurent le quinquina, la gentiane ou le fiel de certains animaux." Certes... Moi je n'ai pas encore goûté le fiel de certains animaux.

Amer : cette tour blanche sert à prendre un alignement pour un chenal.  
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  Amphidrome

Un bateau amphidrome est (quasi) symétrique longitudinalement : l'avant est identique à l'arrière, comme un "pointu" méditerrannéen.

Sur notre image, un "peapod" (cosse de pois en anglais), petit canot à rame construit à clin, amphidrome. Il faut peut-être rappeler aux plus jeunes d'entre nous que les petits pois, avant de se trouver dans une boite en fer, poussent sur des plantes (si, si, je vous jure) dans des cosses, qui ressemblent à la forme de ce bateau (en fait c'est l'inverse) une fois qu'on les a ouvertes et mis les petits pois par terre. Euh non, dans la casserole !

Amphidrome  
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  Amphitryon

C'est une des insultes du capitaine Haddock. Amphitryon était, dans la mythologie grecque, le roi de Tyrinthe, époux d'Alcmène. C'est aussi le titre d'une pièce de Molière, d'où vient son sens particulier : l'Amphitryon est celui aux frais de qui l'on dine. C'est quand-même plus classieux que gogo, jobard, ou pigeon.

On peut supposer que le choix d'Hergé vient, là encore, de la musique du mot et de sa rareté dans nos lectures et conversations courantes...

Amphitryon  
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  Amure

Le point d'amure est l'angle inférieur avant d'une voile, à l'intersection du guindant (bord d'attaque) et de la bordure (coté bas de la voile.) Sur les voiles au tiers ou carrées, le point d'amure est du coté "au vent" du bateau. On dit que l'on fait route "tribord amure" quand l'amure est (ou serait si on n'a ni voile au tiers ni voile carrée) du coté tribord de la coque. On est plus simplement "tribord amure" si la bôme est sur bâbord (la gauche du bateau en regardant du poste de barre vers l'avant.) C'est important car, entre 2 voiliers se croisant, celui qui est "tribord amure" est prioritaire. Si l'autre est un tanker, on ne cherche pas à savoir sur quelle amure il est... parce qu'il n'a pas de voile, pas parce qu'on a peur, car on est en principe prioritaire sur lui.

Sur notre image, le point d'amure de cette voile au tiers se trouve derrière le mât, et derrière notre heureux pêcheur à la traîne.

Les autres angles significatifs d'une voile sont le point de drisse et celui d'écoute. Pour plus de détails sur les voiles, voir grand-voile.

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  Anacoluthe

C'est une des invectives du capitaine Haddock, choisie comme beaucoup d'autres par Hergé pour la "musique" du mot et son usage peu fréquent. En effet, on se voit peu dire "Et alors, je lui ai sorti une des anacoluthes pas piquée des hannetons..."

C'est un mot féminin issu du grec anakolouthos: «qui est sans suite», une anacoluthe est un brusque changement de construction syntaxique à l'intérieur d'une phrase, soit par erreur, soit pour l'effet théatral. Exemple : Celui qui doute le plus, c'est pour lui que je parle.

Sur notre image, un prototype Aston Martin, ce n'est pas un montage photo... Et on s'étonne qu'il n'y ait plus de marques de voitures anglaises (je rigole!) Merci à Michel d'avoir relevé la coquille sur le genre.

Char à voile de 1934  
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  Analphabète (diplômé)

Encore une insulte du capitaine Haddock, l'analphabète est celui qui ne sait ni lire ni écrire. C'est celui qui ne connait pas l'alphabet. Synonyme d'illetré.

Il serait peu charitable de se moquer de ceux qui sont ainsi handicapés, mais ce qui rend l'invective savoureuse de la part d'Hergé, c'est d'associer "diplômé" à analphabète : un analphabète diplomé est forcément celui qui est délibérément ignorant, car celui qui ne sait ni lire ni écrire ne peut par définition pas obtenir de diplôme ! Il peut donc être légitime de se gausser de celui qui se prive du plaisir des lettres...

   
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  Ancre

Selon le dictionnaire : "Pièce d'acier qui fait partie du gréement et qu'on laisse tomber à l'aide d'une chaîne ou d'une haussière au fond de l'eau, où elle s'accroche de manière à retenir le bateau."

John fit ses dispositions pour l'appareillage. Il ordonna de lever l'ancre. Mais les pattes de l'ancre, sous les secousses du câble, s'étaient profondément incrustées dans le sable. Sans guindeau, et même avec les palans que Wilson installa, il fut impossible de l'arracher.
J. Verne, Les Enfants du capitaine Grant, t. 3, 1868, p. 74.

Voir ausssi mouillage

Ancres  
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  Anguiller

Trou percé dans la partie inférieure d'une varangue ou d'une cloison (coté bordé) pour permettre l'écoulement de l'eau dans les fonds (afin de la pomper ou l'écoper en un seul point.)

Sur notre photo à droite, on aperçoit les 2 anguillers sur la membrure de cette Yole de Chester au centre de l'image.

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  Annexe

L'annexe est un bateau de servitude utilisé à transporter des personnes et des approvisionnements entre le bateau principal et la côte ou le quai. La taille de l'annexe est en proportion du bateau principal (et du portefeuille de son propiétaire ?) On l'appelle ainsi car cette embarcation est une annexe du bateau principal (selon le dictionnaire : tout ce qui est uni ou est rattaché à une chose principale.)

Sur notre photo, le bateau principal (Ambrosia) est un mega-yacht de 65 m... L'annexe ne fait "que" 9,50 m, mais rassurez vous, elle est climatisée !

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  Antenne

Espar tenu obliquement sur le mât et portant une voile latine.

 

   
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  Anthropopithèque

Encore une insulte du capitaine Haddock, l'anthropopithèque est un mythe scientifique. C'est le supposé "chaînon manquant" évolutionnaire entre le singe et l'homme, à l'ère tertiaire, dont l'existance n'a jamais été établie. C'est Gabriel de Mortillet qui proposa l'anthropopithèque en 1885. Le mot est formé à partir des racines grecques anthropos (homme) et píthēkos, (singe).

La base tangible de cette théorie était constituée par les "éolithes", des outils de pierre fossiles datant du tertiaire, supposés avoir été confectionnés et utilisés par notre ami AP. Lorsqu'il a été établi que les éolithes avaient été produits par des phénomènes naturels, la théorie de l'anthropopithèque a été abandonnée.

On utilisera plus tard "Pithécanthrope", basé sur les même racines grecques (inversées) pour désigner les fossiles découverts en Indonésie par Eugène Dubois en 1891 et qui ont été ensuite rattachés à "Homo erectus".

   
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  Apiquer

Hisser l'extrémité de la corne (ou gui ou vergue) la plus éloignée du mât à l'aide de la drisse de pic afin de bien établir une voile aurique. Quand elle n'est pas assez apiquée, la voile fait des plis entre la vergue du côté du mat et le point d'écoute (à l'extrémité arrière de la bôme.) A l'inverse si elle est trop apiquée (notre photo), le pli se fera entre la pointe de la vergue et le point d'amure. Il vaut mieux trop apiquer que pas assez, car la traction de l'écoute effacera le pli, et à l'inverse le pli se creusera quand on bordera une voile insuffisamment apiquée.

Pour ceux qui se demandent, c'est la photo d'un "Light Scooner" (ce n'est pas une phôte d'orthographe, c'est volontairement "scooner" et pas schooner, goélette en anglais !), un plan de 23.5 pieds du prolifique et iconoclaste Phil Bolger.

Autre utilisation : on dit que l'ancre est "à pic" ou apiquée quand on a relevé l'essentiel du mouillage et qu'il ne reste plus "dehors" qu'une fois et demie la profondeur (à peu près, pas la peine de plonger à chaque fois pour vérifier !). Si on continue à relever le mouillage, on va "déraper" l'ancre.

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Voir plus d'images de Light Scooner, en provenance du site australien qui leur est dédié : http://www.ace.net.au/schooner/

 
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  Appendices Les appendices sont les parties immergées du bateau qui sont rapportés sur la carène : dérive, gouvernail et quille si celle-ci est fine et profonde, à l'inverse d'une carène classique à quille longue.    
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Suite de la lettre A (Archimède à Aztèque)
 
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Ce glossaire restera en développement : n'hésitez pas à me signaler les termes ou expressions que vous souhaiteriez voir ajoutés à cette liste, ainsi que toute erreur, omission ou tout autre défaut. Son objet est simplement de compenser la nécessité pratique d'employer des termes techniques sans lesquels les explications sont difficiles. J'ai essayé d'y inclure tout le vocabulaire maritime utilisé sur ce site, les termes "usuels" qu'il me semble utile de maîtriser (et finalement, par demande populaire, les étrangetés maritimes...)
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