11/11/20

Suite de la construction de la Yole de Chester de Jean. Dans la dernière mise à jour, je venais de passer la seconde couche d'époxy sur l'intérieur de la coque, après avoir terminé le travail sur l'extérieur. Une belle journée s'annonce et j'ai sorti la coque en vue du ponçage. Cette seconde couche d'époxy parachève l'étanchéification de la surface du contreplaqué (j'ai du sortir de dictionnaire pour étanchéification...)

J'ai découpé dans du sapelli les patins des sabots qui supporteront le système de portant à coulisse amovible. Je dois encore ajuster le profil et l'équerrage de leur bord inférieur qui sera en contact avec le bordé, et ajouter la "plateforme" en contreplaqué.

Après avoir ajusté les pieds des supports, je me suis encore adonné au ponçage (j'essaie d'arrêter, mais c'est dur). C'est en principe le dernier gros ponçage pour cette coque.

J'ai fait la découpe du drakkar, collé la plateforme sur ses deux patins, et j'ai passé sur l'ensemble une couche d'imprégnation époxy.

Une grosse partie de l'ajustage des patins a pour but d'assurer l'horizontalité de sa plateforme.

A l'avant, le sabot est nettement plus court car le pied du Piantedosi est tout près de la membrure. Du coup, pas de decoupe "artistique" à l'avant...

Sachant que la plateforme sera au fond du bateau, je renforce ma découpe "artistique" par cette pièce vissée et collée : on pourra marcher dessus sans risquer d'en casser un bout.

La plateforme des sabots se trouvera à quelques mm en dessous de la face inférieure des planchers mobiles de la yole : les 9 kg de planchers mobiles seront déposés lorsque l'on utilise le Piantedosi (qui pèse à peu près le même poids), mais il doit rester possible de les installer par-dessus les sabots pour la pratique de l'aviron "fixe" traditionnel.

J'ai passé une seconde couche d'époxy sur les sabots et je les ai collés. J'ai ensuite fait des retouches de ponçage. Là, je viens de tout dépoussiérer et de passer un coup de chiffon humide sur tout l'intérieur de la coque en prélude au vernis : ouf ! on y arrive...

Et ça y est, je viens de passer la première couche de vernis !!! A l'arrière plan à gauche, on aperçoit l'un des deux tabourets de nage "fixe" sur les tréteaux et à droite les planchers, devant le pontage avant d'une autre Yole de Chester. Les tabourets de nage sont simplement posés sur les planchers, l'effort de nage est transmis au bateau par les cale-pieds.

J'utilise un vernis polyuréthane bi-composant dont le rôle est de protéger l'époxy des UV. En effet, l'époxy deviendrait à la longue opaque et blanchâtre si on la laissait exposée aux UV. Le vernis contient des pigments spécifiques, relativement peu abondants, et l'accumulation des couches (4 couches selon la préconisation du producteur) constitue un filtre protecteur transparent.

Claude nous envoie les huit images suivantes de son Skerry "Babyole" prises en août dernier sur le lac de Saint-Agnan.

Sur celle-ci, on voit Claude dans son magnifique "Babyole". Claude a gréé un petit foc de 1.50 m2 en plus de sa misaine à livarde.

Selon Claude, l'absence de haubans pour retenir la tête de mât sur l'arrière rend difficile l'étarquage de ce foc, dont le rendement au près est médiocre. Notez le filoir de foc mobile qui chevauche l'ensemble serre-liston. En effet, Claude a choisi de mettre un des deux plis de son liston à l'intérieur du carreau, au lieu de mettre les deux sur l'extérieur.

Claude a fixé une fourche sur la tête de la membrure arrière afin de tenir l'aviron lorsqu'il n'est pas utilisé. N'ayant pas vu l'autre face de la fourche, je suppose qu'elle est plaquée contre la membrure par un noeud en huit dans la garcette que l'on voit sortir à travers la membrure et qui doit aller sur un taquet vers l'avant. Un épaulement assoit la fourche sur la serre, et je suppose qu'elle se prolonge vers le bas pour reposer sur le dessus du caisson arrière. Notez aussi le joli petit filoir un peu en avant de la membrure. La planche en sapin visible dans le bas de l'image est le coin arrière d'un banc latéral amovible, qui améliore nettement le confort pour la pratique de la voile en Skerry.

Vue du lac de Saint-Agnan. Commentaires de Claude : "Saint -Agnan 150 ha, un peu encaissé en allant vers la digue. Sable et mise à l'eau .
Les Settons 350 ha assez ouvert. Petite base nautique. Vent mieux établi qu'à Saint -Agnan." Ces deux lacs sont sur le territoire du Parc Naturel Régional du Morvan, un peu au Sud et à l'Ouest de celui de la Forêt d'Orient, que nous connaissons déjà : voilà une nouvelle destination pour un futur rassemblement Arwen Marine !

Claude envoie aussi cette photo prise la veille du début de la Semaine du Golfe, première sortie en mer de "Babyole". Je vous livre ses impressions telles quelles : "Au Sud de Gavrinis, se dressent en cascade 5 à 6 vagues raprochées . Plus de vent. Henri criait "rentre dedans !" en donnant quelques coups de pagaie."Oh la vache " disais-je d'après Carole à chaque vague. On devait être pas assez près du bord ou pas suffisamment au milieu du courant  et à 1 heure de l'étale de basse mer. Nous étions tous 3 étonnés, retour au calme, de la tenue du bateau dans les vagues. Un bon slatch à chacune des vagues sans gouttes d'eau et juste un léger snaking sur leur dos. Il est vrai que nous arrivions dessus  presque sans vitesse relative."

Avis aux amateurs : Claude vend sa prame norvégienne, visible ici sur le lac de Saint-Agnan, été 2010.

Seconde photo de la prame de Claude, qui montre le soin qu'il a apporté à la rélaisation des aménagements intérieurs.

Je serai au salon nautique de Paris du 3 au 11 décembre prochain, stand G/H 104, dans l'espace Tradition.