1er avril 2014

Voilà des semaines que vous avez vu apparaître le puits de dérive de "ma" Yole de Chester (depuis le 14 février dernier, pour être précis), mais je ne l'avais toujours pas ouvert. Je me suis longuement préparé psychologiquement avant de percer un trou avec une mêche plate de 14 mm à travers le fond de la coque... J'y ai ensuite inséré la fraise droite à guide de la défonceuse que l'on voit ici et j'ai passé quelques minutes à ouvrir le bas du puits de dérive. J'ai ensuite changé de fraise (quart de rond à guide) afin de casser l'arête sur tout le pourtour de cette ouverture, et voilà !

J'ai ensuite procédé au dernier ponçage final de l'ultime couche terminale d'époxy sur l'extérieur de la coque (excusez ces pléonasmes, si vous êtes passé par cette étape, vous connaissez le plaisir de sa finalité).

J'ai beaucoup hésité sur la couleur de la peinture, et je me suis finalement décidé pour le blanc crème que j'adore, en laissant tout le carreau masqué pour le vernir, ainsi que le tableau arrière.

Pierre est revenu à l'atelier préparer ses espars : voici l'essayage de son mât de 2.75 m, qui portera le pic quasi-vertical d'une misaine houari militaire (pouah, que viennent-ils faire ici?)

Nous avons sorti et posé à terre la yole afin de procéder aux essais du chariot en tube PVC "Mark II" de Pierre (Patent Pending, comme on dit à Aurillac).

En effet, il s'agit d'une nouvelle version à deux coups : un élément interchangeable permet d'adapter le chariot sous la poupe pour monter et descendre la yole sur et de la galerie de la voiture.

Une partie amovible en "U" se bloque autour du bas du tableau et permet de lever la yole à 45° afin de poser l'étrave sur la barre de toit arrière (à rouleau). Il ne restera plus ensuite qu'à soulever l'arrière en faisant rouler la yole sur la barre arrière afin de la hisser sur la voiture.

Pierre est caché dans cette image : devinez où !

Nous avons ensuite fixé les ferrures du gouvernail et Pierre a procédé à la mise au point de son système de barre : deux drosses sont raidies par un mètre de tendeur à l'avant du cockpit et sont donc utilisable pour barrer d'un bord ou de l'autre, à partir de la membrure avant (à la fin du tendeur).

Pierre a également mis un système de blocage "doux" du safran en position basse et haute grâce à un bout de tendeur reliant le haut du bord d'attaque du safran au haut de l'avant de la tête de gouvernail. Le voici en position basse...

... et en position haute. Il faut encore ajouter une drisse permettant de passer de la position haute à basse (l'inverse se faisant automatiquement lors de la rencontre d'un obstacle).

Fin de la peinture de "ma" yole, que je sors pour la démasquer.

Je suis très content de cette couleur, et je pense que le contraste avec le carreau verni (il ne l'est pas encore) ajoutera une jolie note boisée.

Je fais cette photo après avoir rentré la yole en attendant de faire le vernis. C'est la même teinte sur le Skerry du haut et la Yole de Chester.

Je commence ce dimanche la peinture de la yole de Pierre. Il a choisi le vert "Brume de Jade" et voilà ce que cela donne après la première couche (de trois ou quatre en fonction de l'opacité : on s'arrête quand on ne discerne plus aucune différence de teinte sur l'ensemble de la surface). Du fait de la différence de teinte du contreplaqué entre les éléments avant et arrière des carreaux, nous avons renoncé à les vernir sur l'extérieur, car l'effet eut été bizarre. Au lieu de cela, nous ferons un bandeau noir de quelques centimètres de hauteur sous le liston.

Je m'apprête à coller les 4 éléments de la tête du gouvernail que j'ai enfin tracé et découpé. Je voulais faire un gouvernail qui descende jusqu'au talon de l'aileron, mais je me suis finalement arrêté à la ligne de flottaison pour gagner un peu de poids et réduire la traînée.

Tout est encollé, il ne reste plus q"à ajouter la joue tribord. La partie basse ouverte sera le logement de la tête du safran pivotant, bein sûr.

J'ai mis 4 vis traversantes lors d'un premier montage "à sec" (sans colle) afin d'éviter que les pièces ne glissent les unes sur les autres. Dès que l'on a plus de deux pièces à coller, il est pratiquement impossible qu'elles restent alignées pendant le pressage. C'est comme mordre dans un mille-feuilles (le sucre-glace en moins)... Je boucherai ultérieurement ces trous avec des tapons d'okoumé.

Seconde couche de vert "Brume de Jade" sur la yole de Pierre...

Je me suis décidé à adopter le système de barre breveté de Pierre, avec un palonnier symétrique à deux drosses, au lieu du timon scandinave que j'avais initialement choisi, car j'aurais dû lui adjoindre un stick de 2.40 m de long, bien encombrant et fragile (ou lourd), pour pouvoir barrer à partir du centre de gravité de la yole. Je découpe ce palonnier dans une chute : c'est la pièce libérée par l'allègement de la membrure centrale d'un Skerry. Je commence d'ailleurs à étouffer sous les chutes car "ça peut toujours servir, on ne va quand-même pas jeter ça" conduit à remplir tous les coins de l'atelier de morceaux de contreplaqué plus ou moins petits et des formes les plus diverses. Pierre m'a tordu le bras jusqu'à ce je trie et range une partie de mon trésor, car il ne trouvait plus les outils...

Collage des 4 éléments de la vergue de "ma" yole : deux grands cotés sandwichent deux petits en créant un espar creux. J'avais fait un premier collage des deux petits cotés sur l'un des grands, et je fais le second collage le lendemain.

La légende de cette gravure dit : "Les bloggers apparurent autour de l'an 300, et furent à l'origine connus sous le nom de "moines". Comme leurs distants descendants, les moines avaient des coupes de cheveux de merde et ne sortaient jamais avec des filles."
Tout seul devant mon écran, je me sens parfois une grande sympathie pour ces lointains ancètres...

Je serai à Aix-les-Bains pour le 18e Salon de la Plaisance, les 4, 5, et 6 avril prochains. J'y exposerai le Silmaril et le Skerry que j'exposais au salon nautique de Paris en décembre dernier. Avis aux amateurs, ces deux bateaux sont à vendre, disponibles immédiatement après le salon d'Aix !

Plus que 25 jours avant notre rassemblement au Lac d'Orient fin avril. Nous sommes maintenant 27 bateaux inscrits, et je vous rappelle que le rassemblement est démocratiquement ouvert à tous les bateaux, voile-aviron, voiliers, avirons, kayaks, pas seulement aux plus beaux (ceux d'Arwen Marine, bien sûr) ! Ceux qui sont intéressés par les produits Nautiraid devraient profiter de l'occasion pour venir essayer les kayaks Narak 460, le Narak 550 et le Grand Narak, ainsi que le Coracle S, le nouveau voilier pliant que le monde entier nous envie.