Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

1er novembre 2014

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Dans mes dernières "nouvelles" je vous montrais le début de la peinture du Skerry "La Baleine" commandé par Guillaume. Le revoici, peinture terminée. Finalement, j'ai du passer cinq couches de ce vert "brume de jade" car je me suis aperçu après les trois premières (passées au rouleau), que la surface était rugueuse à cause de l'effet "peau d'orange" du rouleau. J'ai donc poncé toute la surface en me rappelant que nous avions eu le même souci avec cette teinte "brume de jade" sur la Yole de Chester de Pierre, en avril dernier. J'ai ensuite repassé deux couches au pinceau et le résultat est correct. Sur cette image, je fais le dernier essayage de la bande-molle en demi-ovale de laiton, que j'ai pliée et percée-fraisée. Plus qu'à mettre le mastic silicone et les vis.

 

J'ai aussi coupé, vissé et collé (au mastic silicone) deux longueurs de profilé pour les lèvres d'aveuglement de l'ouverture du puits de dérive, dont la fonction est d'éviter la génération de turbulences dans le puits de dérive lorsque le bateau se déplace et que la dérive n'est pas à poste (donc quand on rame, et que l'on a justement le postérieur partiellement posé sur le puits de dérive). Outre l'humidification déconcertante qu'elles provoquent chez l'utilisateur, les turbulences "coûtent" une partie de l'effort déployé par celui-ci. Ces lèvres sont donc très intéressantes, mais ont un inconvénient : elles peuvent gêner l'extraction de la dérive car il leur arrive de "coller" sur la dérive et de coincer dans l'entrée du puits. Je pense néanmoins que leur intérêt justifie cette difficulté intermittente.

 

Après avoir ensuite passé les quatre couches de vernis sur toute la surface intérieure et les listons, j'ai installé les trappes de visite des caissons étanches et l'accastillage : les quatre supports de dames de nage, les deux chaumards asymétriques visibles ici, et les deux taquets d'amarrage en frêne verni. Cette photo montre la boucle (fermée par un noeud de pêcheur) qui sert à accrocher le Skerry au crochet du treuil de la remorque. La boucle passe à travers le trou de la guirlande et les chaumards la maintiennent sur les cotés. Pour répondre à une question qui m'a été posée, l'essentiel de cet accastillage n'est pas inclus dans le kit complet, qui ne comporte en standard qu'une paire de supports de dames de nage (sans douille nylon) et une paire de dames de nage. Taquets et chaumards, notamment, sont absents.

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Les taquets d'amarrage sont fixés par de grosses vis à bois en bronze dans les listons, qui sont les seuls éléments en bois massif utilisables. Cette photo montre que le chemin de l'amarre entre le taquet et le chaumard est droit et ne cause aucun frottement sur la guirlande ou le bord haut du carreau.

 

Vue générale de la poupe et du gouvernail. J'adore ce vert "brume de jade" et ses variations de couleur en fonction de l'éclairage et des reflets de l'environnement.

 

Un bout de tendeur fixé entre les deux aiguillots est passé autour du fémelot bas, coincé par la pointe de l'aiguillot et sert à faire une retenue souple de gouvernail. Celui ne sautera pas trop facilement mais pourra se libérer en cas de besoin. Il est utile de compléter cette installation par une sécurité : garcette fine frappée sur l'aiguillot haut et amarée sur la guirlande arrière, par exemple.

         
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Gros plan sur la liaison entre le timon et le stick : un court cordage terminé par un noeud en 8 passe à travers le bout du timon, à travers le bout du stick et revient se nouer par 4 demi-clés sur le bout du timon : difficile de faire plus simple.

 

Vue générale de la remorque CBS T1M. J'ai passé un bon petit moment à régler la position et la hauteur des trois galets disposés sur le timon et des deux "diabolos" montés sur la traverse derrière l'essieu pour la conformer à la morphologie du Skerry. Je trouve le rapport qualité/prix de ces remorques imbattable, et ce modèle est parfait pour mes petits bateaux. Je peux vous le fournir avec une remise de 5% sur le tarif public.

 

Bien sûr, on ne roule pas avec le gouvernail installé. Cette remorque légère permet à une personne seule de lancer et remonter le Skerry aisément, sans immerger les roues au-delà de la hauteur des pneus (surtout éviter d'immerger les moyeux car les roulements ne sont pas étanches) et sans utiliser le treuil à sangle.

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Voici la vue que vous auriez de l'intérieur du Skerry si vous étiez un schtroumpf de 12 cm de haut...

 

Gros plan sur la plaque de constructeur, qui reflète l'appareil photo et les gros doigts de l'opérateur, qui n'est manifestement pas un schtroumpf (m'enfin, un schtroumpf aurait seulement quatre doigts !)

 

Entretemps, Guillaume est arrivé pour venir chercher "La Baleine", qui est un cadeau de mariage pour un couple ami (!!!) On le voit ici occupé à réaliser la fausse plaque d'immatriculation de la remorque, alors que nous venons de sangler le Skerry sur la remorque et d'installer son taud sur mesure.

         
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Je fournis aussi ces tauds sur mesure qui sont réalisés à l'unité avec un tissu acrylique dont la fibre est teintée dans la masse pour un coloris durable. De plus ce tissu est "respirant" : il arrête l'eau mais laisse passer l'air afin d'éviter la condensation et la moisissure. Le tissu est produit en France, les tauds sont coupés et cousus à Nemours (pas chez Dupont). Et pan pour les chinois ! J'ajoute que ces tauds sont nettement plus élégants que les baches en non-tissé comme celle que l'on aperçoit sur Gandalf, derrière "La Baleine", sur le point de prendre la route.

 

Je profite de la transition avec le sujet suivant pour vous montrer quatre images qui montrent que l'on peut toujours trouver une solution pour le rangement d'un Skerry... On commence par monter une cloison "sandwich" : deux épaisseurs de contreplaqué séparées par un carton ondulé. Puis on coupe le Skerry en deux à l'aide d'une scie égoïne...

 

On sépare les deux parties...

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Et voilà ! On peut à ce stade décider de mettre des étagères dans les deux moitiés et d'oublier ce projet voué à l'échec de battre Jean-David ou Didier lors du prochain Challenge Naviguer Léger dans les Pertuis, ou on continue et on décide de s'entraîner dur !

 

Et voilà le résultat une fois les sièges installés. En fait, il vaut mieux coller tous les sièges avant de couper le bateau en deux (avant aussi de monter les listons, en fait). Le bateau peut maintenant être rangé dans un espace nettement plus réduit que s'il était d'une seule pièce. Plus qu'à trouver une bonne solution pour le transporter !

 

Cette dernière image de transition provient comme les quatre précédentes de la documentation assemblée par Gérard (La Marie Pupuce) lors de la construction de son propre Skerry. On y voit un sac étanche calé et amarré sous le coté avant bâbord du banc central d'un Skerry (là où l'on peut aussi mettre l'un des bidons de ballast, Gwendal !) J'ai ajouté avec la grande version de cette image celle de la fixation de la boucle bordé (un bout de sangle époxié sur le contreplaqué). Notez aussi le bloc de mousse haute densité "sculpté" pour tenir les espars et les avirons dans le bateau pendant le transport sur remorque.

         
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Transition terminée, voici les premières zimages zexclusives du début de la construction du premier Skerry Raid d'Europe, et second au monde. Voici sur la table les bordés 2 et 3 qui me dénoncent comme menteur. J'avais en effet écrit que ce Skerry Raid était plus large (vrai) et plus court (faux) que le Skerry standard, afin notamment de pouvoir "sortir" les bordés dans la longueur de deux feuilles de contreplaqué. Cette photo prouve qu'il y a deux joints et donc trois éléments dans ces bordés, contrairement à ce que j'avançais. Mais j'y reviendrai. Les joints de la sole et les deux bordés 1 sont déjà collés, on les aperçoit le long de Gandalf. Eux sont en deux éléments, avec un seul joint, comme dans le Skerry sandard.

 

J'ai stratifié la face intérieure des deux "joues" du puits de la dérive pivotante, comme je le fais d'habitude afin de protéger cette zone difficile d'accès une fois le puits de dérive assemblé. Notez le "cran" dans l'arrière du haut de ce puits de dérive, qui accueillera le tabouret de nage, en l'absence de cloison et de banc transversal. Je vais modifier ces joues afin de les adapter pour une dérive pivotante extractible, comme sur Gandalf et Silmaril. Ce type de dérive dépourvue de pivot fixe combine les avantages de la dérive sabre (aisément extractible, impossible à coincer, pas de risque de fuite autour du pivot) et ceux de la dérive pivotante (qui s'escamote quand elle rencontre un obstacle).

 

Je passe une couche d'imprégnation sur tous les panneaux de coque et sur les deux cloisons (non visibles ici). En effet, la cloison centrale est supprimée dans le Skerry Raid.

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Et je passe à la couture de la coque. Ici, j'ai déjà cousu les deux bordés 1 le long de la sole, puis j'ai mis en place la cloison avant et la cloison arrière, et joint les bordés 1 sur l'étrave et l'étambot. Notez que les deux cloisons sont pleines et montent jusqu'au niveau futur du livet : l'accès à ces compartiments se fera par des trappes fixées sur le pont.

 

Je continue la couture avec les bordés 2 que voici en place, et les bordés 3, posés sur le haut des cloisons. Notez qu'un couple temporaire tient lieu de cloison centrale pendant la couture, afin de faciliter le montage de la coque. Ce couple sera déposé après le premier collage et aucune cloison ne viendra couper le compartiment central.

 

Cette photo montre que je commence par passer une suture à travers chacune des cloisons afin de tenir le bordé en place, puis je le suture le long du joint avec le bordé précédent. La phase "couture" est largement facilitée par le fait que tous les trous des sutures sont percés par la machine à commande numérique au moment de la découpe des panneaux. Notez la fente qui coupe le couple temporaire du milieu et qui lui permet de chevaucher le puits de dérive, si l'on choisit de le fixer sur la sole préalablement à la couture des panneaux de coque. Honnêtement, je ne vois pas comment on pourrait procéder dans cet ordre.

         
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Avant de passer au collage, je vérifie l'absence de voilage grâce au niveau à bulle que je pose successivement sur les trois cloisons. J'en profite pour mesurer la longueur et la largeur de la coque : 4.55 m (!) pour la longueur et 1.52 m pour le bau maximum : comme annoncé, le Skerry Raid est donc plus large que le Skerry standard, mais de 15 cm au lieu des 10 cm que j'avais repris de la description de l'architecte. Par contre il est aussi long que le Skerry Standard (j'ai mesuré "La Baleine" à 4.54 m (au lieu des 4.57 m annoncés, ces 3 centimètres de différence ne sont pas choquants du fait de l'absence de mannequin dans cette technique de construction, ce n'est après tout qu'une variation de 0.66 %). Bref, les deux Skerry font la même longueur !

 

J'entame le collage par les cloisons : je fais le joint-congé sur la face intérieure des caissons étanches, et celui de l'intérieur de l'étrave et de l'étambot.

 

Ces collages, en complément de ceux que je vais ensuite faire sur l'extérieur de la coque, me permettront de couper et d'extraire toutes les sutures demain, lorsque l'époxy aura assez durci pour assurer solidement la cohérence de la coque. Mais attention, l'époxy n'aura fini de "murir" que d'ici une semaine environ, si la température se maintient autour de 17°C. Voir "Quelques idées de base sur l'époxy" pour plus de détails.

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Mon épouse est passée m'aider à tourner la coque, car à ce stade je ne peux pas le faire tout seul en suspendant la coque dans les sangles, car elle est encore beaucoup trop fragile. Ce gros plan pris juste en arrière du brion montre l'importance de l'ouverture du joint entre la sole et les bordés 1, que je vais donc maintenant remplir d'époxy chargée assez fluide (consistance entre "vinaigrette" et "mayonnaise").

 

Mission accomplie. Les coulures que l'on aperçoit au premier plan, sur les joints entre les bordés 1-2 et 2-3 près de l'étambot, montrent que le mélange d'époxy est bien fluide afin de pénétrer autant que possible au fond des joints et assurer ainsi le meilleur collage possible.

 

Le lendemain, mon épouse est encore venue m'aider pour m'aider à remettre la coque à l'endroit, après que j'aie coupé et extrait toutes les sutures. J'en profite pour poser devant la cloison arrière du Skerry Raid la cloison arrière du kit d'un Skerry standard, que je construirai prochainement. Cette superposition met en valeur les différences entre les deux modèles : on voit que la largeur du Skerry Raid est plus importante dans les hauts, alors qu'elle est identique sous la flottaison, voire un peu plus fine au niveau de la sole, qui est aussi plus creuse d'un centimètre. On voit que les bordés 3 sont nettement plus inclinés afin d'augmenter la largeur au livet.

         
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On remarque des différences un peu plus complexes au niveau de la cloison avant, au premier plan sur cette image, et sur la cloison centrale : l'élargissement par ouverture des bordés hauts implique les bordés 2 en plus des 3. La partie immergée de la carène du Skerry Raid est pratiquement identique à celle du Skerry standard, afin de conserver les mêmes performances à l'aviron (et Didier et Jean-David nous ont montré, ainsi qu'aux Ecossais, que ces performances pouvaient être impressionnantes). Par contre, la coque s'élargit dans les hauts afin d'augmenter la stabilité latérale à la voile, ce qui autorisera le Skerry Raid à porter plus de toile que le Skerry standard, et donc à marcher plus vite.

 

En effet, le fait que la coque n'ait pas été raccourcie de 10 centimètres, comme je l'avais lu dans la description de l'architecte, est une excellente nouvelle : elle conserve la même vitesse maximum car celle-ci est déterminée en grande partie par le système de vagues généré par le mouvement de la carène à travers l'eau, et la longueur à la flottaison est l'un des paramètres essentiels du système de vagues.

 

Après ces constatations et reflexions jubilatoires, je range les cloisons du Skerry standard, je démonte le couple temporaire central, et je fais les joints intérieurs puis bouche les trous des sutures. Cette image montre clairement l'augmentation de largeur au livet, du fait de la plus forte inclinaison des bordés 3.

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C'est pendant le prochain salon nautique de Paris (du 6 au 14 décembre 2014, et où Arwen Marine n'aura pas de stand) que seront dévoilés tous les détails sur le "Challenge Naviguer Léger" dont la première édition sera organisée au printemps 2015 par le Chasse-Marée. En attendant vous pouvez relire l'article paru dans le N°262 de la revue, ainsi que l'article que j'ai contribué au numéro suivant.

 

Ne rangez pas vos agendas (je sais, agenda est déjà une forme plurielle, mais ce serait pédant de l'écrire sans "s" et vous savez que je ne suis pas comme ça). L'édition 2015 du Rassemblement Arwen Marine aura lieu du vendredi 24 au dimanche 26 avril prochains, comme déjà annoncé.

 

Pour les parisiens d'entre vous, revoici l'affiche annonçant une conférence sur le canotage le samedi 8 novembre prochain qui m'est envoyée par Pierrick, qui nous écrit : "Cette conférence intéressera tous les amateurs de bateaux de plaisance et plus spécialement les canotiers, rameurs, avironneurs, etc...
C'est le samedi 8 novembre à Croissy,  dans le cadre de l'exposition temporaire du Musée de la Grenouillère: "Le canotage en Seine de Maupassant à Mistinguett"
Frédéric Delaive est l'historien du canotage en France.  Ses conférences sont toujours passionnantes et fourmillent d'illustrations originales.
A voir et entendre absolument.  L'auditorium du chateau de Croissy est à 10' à pied du RER A station Chatou Croissy (sortie rue Labelonye)...en suivant les bords de Seine!"
Faites ce que vous voulez, moi j'y serai !

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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