13/02/05

Je reviens sur une nouvelle publiée dans les dernières "nouvelles" : baisse de prix sur la plupart de nos kits, en particulier sur les kayaks "hybrides" (pont en strip-planking sur coque en cousu-collé). Il y a d'ailleurs eu quelques ajustements de prix du fait de l'impact du transport depuis cette première annonce. Car je rappelle que tous les prix des kits incluent la livraison en France continentale et la TVA. Par ailleurs, les prix des kits de la gamme Guillemot Kayaks ne sont toujours pas en ligne, mais cela ne saurait plus guère tarder.

Je viens d'être agréé "partenaire spécialisé" par Nautiraid, et je peux dorénavant vous aider à choisir, acheter et utiliser votre bateau dans la gamme des kayaks à peau textile sur aramture pliante de la célèbre marque française.
La société fut fondée en 1936 par Jean Chauveau qui installa à Saint-Cloud son atelier de fabrication de kayaks pliants, basé sur un système mis au point aux USA en 1904, puis popularisé par de nombreux constructeurs allemands. Reprise en 1981 et installée en Mayenne, la marque, renommée Nautiraid, poursuit la production artisanale de kayaks à armature en baguettes de frêne verni (et en tubes d'aluminium pour certains modèles). Chaque bateau est unique, car totalement fabriqué à la main. Voir le catalogue Nautiraid.

Voici de nouvelles images du Skerry "Christophine" dont la construction continue à l'atelier. Voici le collage de l'aileron : j'ai d'abord enduit la tranche de l'aileron d'une bonne couche d'époxy chargée, je l'ai posé sur les tracés de positionnement que j'avais fait sur la sole, j'ai collé trois bandes d'adhésif pour le maintenir en place. J'ai ensuite vérifié son orthogonalité par rapport à la sole (on est bien guidé par la partie qui remonte sur l'étambot, mais il faut tout de même s'en assurer), puis j'ajoute de l'époxy chargée de part et d'autre de l'aileron afin de faire de gros joints-congés de part et d'autre.

Voici l'époxy chargée qui va être profilée en joint-congé. Le dosage de la charge vise à atteindre une consistance proche de celle de la crème de marrons, afin qu'elle garde la forme que je vais lui donner jusqu'à son durcissement. Je devrai revenir finir les joints-congés sur la partie haute de l'aileron, le long de l'étambot (en bas à gauche sur l'image), car elle est inaccessible du fait de la présence de la bande adhésive.

J'utilise cette section de tuyau PVC pour former le joint-congé de part et d'autre de l'aileron. L'excédent d'époxy chargée est repoussé sur les cotés du joint. On voit que la lisière entre le joint-congé et l'excédent de part et d'autre est assez large pour ramasser cet excédent sans abîmer le joint.

Et voila l'aspect final du joint-congé après ramassage des excédents d'époxy chargée.

Après durcissement de l'époxy, j'ai poncé la surface des joints-congés et je vais stratifier des bandes de fibre de verre dessus afin de les renforcer. La bande de 105 cm ne couvre que la partie du joint qui se trouve sur la sole, car c'est là que les efforts seront les plus importants.

J'ai commencé par appliquer une couche d'époxy sur le joint, j'ai mis la bande de fibre en place, et je la sature au pinceau. On voit sur la droite de l'image que le tissu est déja partiellement mouillé par l'époxy appliquée sur le joint.

Je pose également des bandes de renfort sur les bords de l'ouverture du puits de dérive.

Et voila ce que cela donne après saturation des bandes de renfort. Il faudra encore poncer, quand l'époxy aura bien durci, afin d'estomper le relief causé par les bandes.

J'ai terminé en repassant une couche de finition sur le joint entre les bordés 1 et les bordés 2, par-dessus le bord de la stratification de la sole et des bordés 1, car le bord du tissu de verre causait de petits reliefs difficiles à éliminer au ponçage. J'ai aussi passé une couche d'époxy sur l'ensemble de l'aileron. Notez que la semelle de l'aileron est en bois blanc car je vais poser une bande-molle en demi-ovale de laiton par-dessus. Si elle était destinée à rester nue, j'aurais utilisé du bois rouge (sapelli par exemple) pour sa meilleure résistance à l'humidité.

En parallèle, je fais une découpe d'allègement dans l'âme du gouvernail de ce Skerry, réalisée par lamination de deux épaisseurs de contreplaqué de 6 mm. La découpe pèse 251 grammes, comme vous pouvez le voir. L'âme pèse encore presque 1 kg et le gouvernail fini pèsera près de 4 kg : on peut douter de l'utilité réelle de l'opération.

Pendant que l'époxy durcit sur Christophine, je reviens sur le Skerry que j'avais cousu pour le reportage sur les kits, fin novembre. J'avais fait le premier collage sur l'extérieur et je n'étais plus revenu dessus. J'ai déposé la cloison centrale et je commence par passer une couche d'époxy pour imprégner la surface du contreplaqué. Notez comme le "mouillé" de l'époxy met en valeur la texture de l'okoumé.

J'enchaine en faisant les joints intérieurs : je dépose un filet d'époxy chargée à la seringue, je le lisse à la cuiller, et je bouche les trous des sutures.

Nous sommes dès maintenant 15 bateaux inscrits pour le rassemblement du lac d'Orient, les 20 et 21 avril prochains, et la liste continue de s'allonger. J'espère que nous aurons un peu plus de vent et de soleil que sur l'image (édition 2012, samedi après-midi, photo prise par Ronan depuis le Biraou "An Treizh", on voit de gauche à droite le Skerry "Piff", le Grand Skerry "Gandalf", et le Skerry "La Marie Pupuce").