Arwen Marine
 
Accueil Les Nouvelles Nos Bateaux L'Entreprise Le Glossaire
Plan du site Recherche sur le site Nous ecrire
Nouvelles précédentes Trouver une page par date Retour vers le futur
Images des activités en cours à l'atelier

13/09/15

Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Dans notre précédent épisode, nos héros ont collé tous les panneaux horizontaux de ce Silmaril numérol 1. Je viens de poncer les 15 m de joints-congés qui "soudent" les panneaux aux autres éléments.

 

Le "gros oeuvre" est terminé ! Il me reste encore à "nettoyer" les joints sur l'extérieur de la coque et faire la stratification extérieure. Il me faudra aussi poser la guirlande et les courbes, ainsi que les listons, puis les serres sur cales.

 

Il me reste aussi à construire la "boite" pentagonale qui portera l'évent et la trappe de 4 pouces permettant de passer la main pour ouvrir ou fermer le nable des réservoirs de ballast.

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Je trouve enfin le temps de peser Silmaril. J'obtiens 88.5 kg en ajoutant les 4 lattes de sapelli des listons et des serres, ainsi les six trappes. On arrivera donc autour de 95 kg avec la stratification de l'extérieur et les charges sociales.

 

Je vais découper des encoches dans la guirlande et dans les courbes pour recevoir les extrémités des serres sur cales.

 

J'ai collé les scarfs des lattes des listons et des serres.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Je pose des bandes de fibre de verre sur tous les joints entre les cotés des panneaux latéraux et le bordé afin de "blinder" ces joints.

 

Je commence par appliquer de l'époxy dans l'angle, puis je pose la bande de fibre de verre dessus, la fibre commence à se mouiller de résine et surtout reste collée en place, et il ne me reste plus qu'à saturer la fibre de résine jusqu'à ce que le tissu devienne totalement transparent. Trois heures après, je repasse une seconde couche d'époxy afin de "remplir la trame" du tissu.

 

Dans la foulée, je colle les deux listons.

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Comme sur la Yole de Chester, le cintrage est sévère autour du premier quart avant de la coque, et la courbure est nettement plus douce ensuite.

 

On aperçoit au premier plan les deux tapons qui cachent les vis inox qui vérouillent les extrémités avant des listons (il y a les mêmes à l'arrière).

 

Nous sommes le 8 septembre et je commence à me demander quand je pourrai commencer la peinture... En effet, j'ai commencé la construction de ce Silmaril N° 1 le 21 août, et cela fait donc 19 jours que c'est en route.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Evidemment, ma décision d'installer une serre sur cales ne va pas dans le sens de la simplification... Je commence par découper 38 cales de sapelli et j'arrondis leurs 4 angles. J'ajouterai encore deux cales après avoir décidé d'ajouter une troisième position de nage (pour nager en simple ou en double).

 

Avant de coller les cales, je fais un ponçage pour "gommer" les lisières des bandes de fibre de verre que j'ai ajoutées pour renforcer les collages des éléments horizontaux. La pluie ne contraint à poncer à l'intérieur, ce que je n'aime guère...

 

Je passe ensuite au collage des cales. Il y a une presse par cale, vous pouvez vérifier qu'il y en a bien 20 de chaque bord...

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Pendant que l'époxy de ce collage durcit, j'essaie de compter les journées de travail qui me restent avant d'attaquer la peinture et le vernis. Pas assez de doigts !

 

Le lendemain, j'enlève les presses et je scalpe le haut des cloisons afin de pouvoir poser mes serres.

 

C'est à dire que je découpe une encoche dans les "oreilles" de chacune des quatre cloisons afin que la serre puisse venir reposer sur les cales.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

L'encoche triangulaire met la tête de cloison au niveau de la cale adjacente. J'ai posé la chute sur la cale.

 

Aux extrémités, j'ajuste le joint en passant une scie entre la serre et la guirlande ou les courbes.

 

Essayage des serres à sec : le serre-joint au premier plan évite que la serre s'enfuie de son encoche dans la guirlande. En effet, lorsque je la cintre, elle saute systématiquement. En 18x24, le sapelli est un peu nerveux !

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Après ce montage à sec, je coupe les serres à la bonne longueur, je démonte tout, j'encolle toutes les cales et je remonte le tout. Facile.

 

L'intérêt des serres sur cales est d'augmenter la rigidité de l'ensemble listions-serres en éloignant l'élément interne (la serre) de celui qui est sur l'extérieur (le liston). Second intérêt : les "jours" entre l'intérieur du bordé et la serre permettent d'amarrer tout plein de trucs sur toute la longueur du bateau. Et en plus, cela ajoute une touche d'élégance classique.

 

Je passe à la réalisation des "boites" d'accès aux nables des deux résevoirs de ballast. Je vais mettre sur chacune une trappe ronde de 4 pouces afin de passer facilement la main pour ouvrir ou fermer le nable. Ces boites serviront aussi d'évent pour laisser entrer ou sortir l'air des réservoirs.
J'ai coupé les cotés des facettes de cet hexagone incomplet à un angle de 60° afin de faciliter leur assemblage.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Je ferai un trou de 2 mm au centre des trappes pour servir d'évent : les réservoirs se videront tout seuls lorsque Silmaril se posera à l'échouage ou sortira sur sa remorque (la vidange sera nettement plus rapide si les trappes sont ouvertes, mais c'est une sécurité). La hauteur de 15 cm des "boites" garantit que l'ouverture des trappes en cours de navigation ne provoquera pas l'inondation de toute la coque, ce serait ballot... En effet, le dessus des ballasts se trouve au niveau de la flottaison.

 

Ces boites ne sont pas purement en cousu-collé, car j'ai encollé les chants verticaux et supérieur de toutes les facettes avant de les coudre entre elles puis d'ajouter le dessus. La technique du cousu-collé suppose que le collage soit fait après la couture et par des joints-congés sur l'extérieur des joints.
Pour mes boites, je ferai les joints-congés sur l'intérieur après avoir coupé et enlevé les sutures en fil de cuivre.

 

Pour la photo, les boites sont juste posées à l'endroit où je vais les coller, à la verticale des nables des réservoirs de ballast.

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nouvelle pesée de Silmaril, listons et serres posés, trappes à bord, nous arrivons à 96 kg. Il faut encore ajouter 3 m2 de stratification sur l'extérieur de la coque, plus deux couches d'époxy sur la surface non stratifiée, soit 3 kg environ. En principe, on devrait donc rester juste en dessous de 100 kg !

 

Je suis bien content de rester en deça des 100 kg car Gandalf pèse 159 kg. Certes, il fait 5.49 m de longueur hors-tout et 1.64 m de bau maximum, mais il est dépourvu de tableau arrière et sa coque n'est guère plus volumineuse que celle de Silmaril (je ferai un jour le calcul de leur volume total respectif). La vraie différence est que Gandalf est construit en contreplaqué makoré, deux fois plus dense que l'okoumé. Si un kit de Grand Skerry sort en production un jour, il sera aussi en okoumé, sêchez vos larmes.

 

Nouveau retournement de situation chez Arwen Marine, je vais enfin m'occuper de l'extérieur de la coque, très délaissé depuis le collage initial.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Silmaril est suspendu par une patte d'oie frappée sur son coté tribord et je m'apprête à embraquer le palan frappé sur la patte d'oie bâbord, en bas de l'image, afin de le retourner.

 

Pierre est venu me prêter main forte pour deux jours afin de m'aider à tenter d'être prêt pour exposer Silmaril au Village Bois du Grand Pavois. Je ne comptais pas y aller mais je me suis presque laissé convaincre de la nécessité d'y aller avec ce bateau tout nouveau. Notez l'élégance du geste de Pierre à la ponceuse, tout dans l'appui sur le pied droit. C'est normal : Pierre ponce ! (Vous ne croyiez tout de même pas que j'allais la laisser perdre).

 

Nous rentrons pour terminer le ponçage des joints car l'été est hélas terminé prématurément, et il pleut.

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous allons stratifier la sole avec les bordés 1 et 2, car cela tient dans la largeur du tissu de verre standard en 100 cm de large.

 

Nous allons très fortement "gommer" l'angle bas des bordés 2 afin que le tissu puisse le recouvrir sans faire de bulles. En effet, lorsque l'on tente de faire suivre des courbes ou des angles trop marqués au tissu de verre, il se décolle du substrat et des bulles d'air se forment entre le tissu et le substrat..

 

Nous avons commencé par une couche d'imprégnation époxy, puis nous avons rechargé tous les joints entre les virures et bouché les trous des sutures. Nous stratifierons demain.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous commençons par un nouveau ponçage des joints et de l'ensemble de la surface..

 

On prend parfois des positions qui paraissent étranges et très inconfortables mais permettent en fait de contrôler précisément le ponçage des joints à l'endroit délicat où les clins viennent se fondre les uns dans les autres pour former l'étrave.

 

Après un dépoussiérage complet, nous rentrons le bateau et drapons le tissu de 300 g/m2. Pierre est occupé à glisser le petit radiateur sous la coque afin de la garder au chaud pendant la nuit prochaine.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Pierre apporte la dernière touche à la saturation du tissu de verre, que nous avons faite au rouleau. Nous allons ensuite couper tout le tissu non saturé, au-dela du joint entre les virures 2 et 3.

 

Voila qui est fait. Nous avons superposé deux bandes de renfort en tissu plus léger sur l'étrave et le brion.

 

Nous avons laissé durcir l'époxy pendant trois heures, puis nous avons passé une seconde couche au rouleau, aussi bien sur la partie stratifiée (afin de remplir la trame du tissu de verre) que sur le reste de la surface.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

En parallèle, je colle les trois épaisseurs de contreplaqué de 9 mm qui vont constituer la dérive. J'ai intercalé deux épaisseurs de tissu de verre entre les couches de bois afin de rigidier et renforcer cette dérive. J'ai stratifié le tissu sur la face intérieure des deux épaisseurs de contreplaqué de l'extérieur avant de ré-encoller à l'époxy légèrement chargée. Le pressage est assuré par les bidons. Au premier plan, ce sont les deux épaisseurs du petit aileron qui sera collé sous "l'aileron-caisse".

 

Et voila l'ébauche de la dérive après durcissement de l'époxy, le lendemain matin.

 

C'est le moment d'ouvrir le puits de dérive. Je commence à la scie sauteuse, en me guidant sur le tracé que j'ai fait juste avant de stratifier le fond de la coque. En fait, je commence à la perceuse, car il me faut un trou à chaque extrémité du tracé pour introduire la lame de la scie sauteuse.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Je continue à la défonceuse : j'ai fait la première ouverture sur un tracé prudent de 20 mm de large, alors que le puits de dérive fait 32 mm de large sur l'intérieur.

 

J'utilise une fraise droite à guide pour amener la fente à la bonne largeur. Le guide est la roue brillante en bas de la fraise : la roue s'appuie sur la paroi intérieure du puits de dérive et assure que la fraise, de même diamètre, coupe précisément à la largeur "captée" par le guide. Le guide est muni d'un roulement à billes car la fraise tourne entre 10 000 et 20 000 tours/mn. C'est ennuyeux quand le roulement grippe...

 

On voit sur la photo précédente que la fraise affleure à peine le niveau extérieur et que la stratification n'est pas bien coupée. A l'autre bout de la fraise, ce sont les excédents d'époxy chargée qui sont mal coupés car la fraise est trop courte : j'en ai monté une plus longue (25 mm) et je repasse sur tout le pourtour.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Entretemps, une petite bruine s'est mise à tomber et je dépoussière directement à grande eau, car l'aspirateur refuse d'absorber l'espèce de boue qui colle à la coque....

 

Je viens de coller le petit aileron et je vais "armer" ses joints-congés avec ces bandes de tissu de verre. Je vais aussi stratifier des bandes de tissu de verre sur les arêtes de l'ouverture du puits de dérive, où la tranche du contreplaqué de la sole est à nu.

 

L'aileron n'ajoute que 6 cm de tirant d'eau, mais il me semble nécessaire afin de pouvoir utiliser Silmaril à l'aviron sans monter le gouvernail, par exemple. Mais c'est évidemment un peu difficile à dire sans avoir testé le bateau... J'ai vissé-collé la "semelle à vers" (traduction de wormshoe, son nom anglais) : cette latte de sapelli protègera le chant du contreplaqué de l'aileron.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Les bandes de renfort de l'ouverture du puits de dérive sont saturées d'époxy.

 

Je viens de poser celles de l'aileron et je vais maintenant les saturer d'époxy. Je dois y aller doucement avec le pinceau car les joints-congés sont "frais".

 

J'ai aussi passé un bon moment sous le bateau afin de faire les joints-congés entre le dessous des éléments horizontaux (bancs et dessus de caisson) et le haut des éléments verticaux (cloisons), et je termine en passant encore une couche d'époxy sur l'ensemble de la surface extérierue de la coque.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Le lendemain matin, je ponce la nouvelle couche d'époxy à l'intérieur car, une fois encore, il pleut et je ne peux pas poncer en plein air.

 

Je retourne le bateau pour mettre le coté à poncer vers la lumière. C'est presque dommage de poncer cette belle couche d'époxy...

 

Dès le ponçage terminé et la coque dépoussiérée, je la remets à l'endroit grâce à mes palans et j'attaque le ponçage des listons et de la serre.

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J'avais arrondi les deux arêtes de la serre qui sont orientées vers l'intérieur du bateau avant de les coller, mais les deux arêtes qui sont vers le bordé sont encore à angle droit et je dois maintenant arrondir les arêtes sur tous les "vides" entre les cales. J'utilise un bout de bande abrasive hors d'usage pour démarrer ce travail. Je me redis que c'était une bonne idée de mettre ces serres sur cales...

 

Je fixe le dessus du puits de dérive : il est collé et vissé, et les 10 vis sont cachées par des tapons.

 

Je passe une couche d'époxy sur les listons, les serres, les cales, les courbes et la guirlande.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Ce dimanche matin, le soleil est de retour et je sors Silmaril pour le ponçage du matin.

 

Je vais commencer par couper les tapons des vis du dessus du puits de dérive au ras de la surface.

 

Après le ponçage, je prends mon courage à deux mains et je me décide à faire la découpe pour le trou de godille.

   

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Alea jacta est, comme disait l'autre...

 

Je colle enfin les "boites" d'accès aux nables des réservoirs de ballast.

 

Et je termine la journée en passant une ultime couche d'époxy sur toute la surface intérieure. Demain : dernier ponçage et j'attaque la peinture.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Nouvelles précédentes Trouver une page par date Retour vers le futur

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

Haut de page   Retour   Glossaire
Copyright © Arwen Marine Emmanuel Conrath 2013 www.arwenmarine.com