13/03/19

Voici le pied de mât de la Prame d'Eastport, prêt à visser/coller. Ce n'est pas une déformation optique, les deux cotés verticaux sont inclinés vers l'avant afin d'épouser l'angle que fait la cloison avant avec la sole. De plus, l'arête inférieure avant est arrondie pour venir se caler par-dessus le joint-congé du bas de cette cloison.

Les trous des quatre vis inox sont percés.

Et le pied de mât est monté "à sec", sans colle. Le bout de tasseau fixé avec deux pinces sur la cloison avant immobilise le pied de mât et me permet de percer les avant-trous et de visser par en-dessous sans qu'il se sauve.

Après avoir collé le pied de mât, j'ai passé une nouvelle couche d'époxy sur toute la surface intérieure de la Prame d'Eastport, sur le dessous des sièges, et j'ai collé ceux-ci en place. Les bidons exercent un peu de pression sur les collages. Les tasseaux fixés avec des pinces bloquent les sièges avant et arrière qui ont tendance à glisser vers le centre du bateau du fait de leur angle. Je ferai les joints-congés sous les sièges ultérieurement, un fois la coque retournée.

Retour de la neige le 11 mars, 10 jours avant le début du printemps... Tout le nord de la France a subi une tempête de neige avec fort vent d'Est qui a mis un bazar jamais vu dans le traffic routier. L'autoroute A1, la plus fréquentée d'Europe, a été fermée trois jours !!! Les trains ne roulaient plus, etc, etc. Mais rien n'arrête le travail chez Arwen Marine ! Enfin si, j'ai jugé plus sage de m'abstenir de prendre la voiture ce mardi, et mes skis n'étaient pas fartés... Le mercredi, me voici donc de retour pour faire prendre un peu la neige à Gandalf et au Skerry Christophine !

En fait, je dois bouger tous les bateaux afin de dégager le Doris 12 et le Jimmy Skiff, qui sont vendus (en occasion) et que dois livrer en région parisienne en fin de semaine. C'est le Doris 12 que l'on aperçoit derrière Christophine, devant les bennes à déchets de mes voisins un peu envahissants (mais fort sympathiques au demeurant).

Cette image du Doris 12 sur sa chariote permet de constater que la couche de neige est assez fine, 5 à 10 cm tout au plus, mais c'est le fort vent qui a causé tous nos soucis sur les routes en accumulant la neige sous le vent de chaque obstacle et créant ainsi les fameuses congères.

Je sors la Prame d'Eastport pour un ponçage de sa surface intérieure, et les pieds dans la neige, je pense très fort que je construis des bateaux parce c'est ce qui me plait...

Collage des listons intérieurs (qui deviennent ainsi des serres) sur la Prame d'Eastport. En effet, j'ai prévu d'installer un gros cordage pour servir de pare-battage périphérique, et je ne mets donc pas les deux épaisseurs des listons sur l'extérieur de la coque, afin de laisser plus de saillie au cordage de 30 mm de diamètre.

Le Jimmy Skiff rejoint la Prame d'Eastport au chaud pour une petite retouche d'époxy. Je reste surpris du peu d'intérêt que suscite ce joli petit sharpie d'une simplicité biblique (Arwen Marine colle à l'actualité). Je me demande si je ne vais lui faire subir le même traitement que le Skerry : un Jimmy Skiff de 18 ou 20 pieds, ce serait sans doute intéressant...

Je songe sérieusement ajouter ce modèle deux places à mon catalogue de kits, mais c'est la livraison des chiens qui sera problématique...

Voici le Jimmy Skiff tout gréé, prêt à partir. Notez qu'il ne reste plus qu'un tout petit peu de neige ce jeudi au pied de la benne à droite.

Collage du second pli des listons sur l'extérieur de la Prame d'Eastport.

Ce vendredi, j'ai donc chargé les deux bateaux et m'en vais à la ville. Notez que cet hiver a tout de même coûté un en joliveur à l'Arwen Mobile, sans doute resté dans un tas de neige...

J'ai juché la Prame d'Eastport en hauteur afin de faire les joints-congés entre le bord supérieur des cloisons et le bord inférieur des sièges. Je me répète, mais je trouve que le confort de travail que l'on a à avoir les joints à hauteur des yeux vaut largement le petit effort de grimper le bateau en altitude. Notez la sauvegarde (bout blanc) qui sécurise l'installation.

Le bord du banc est à hauteur de mon menton : parfait pour faire les joints-congés ! Je me suis équipé d'une lampe frontale pour avoir une bonne vision de la zone de travail.

Gros plan sur la cloison avant, tous les joints-congés sont faits.

On redescend d'un étage, afin de passer une seconde couche sur les joints extérieurs et boucher tous les trous des sutures. J'ai posé deux thermomètres sur la coque afin de contrôler sa température, car j'ai placé un radiateur à bain d'huile de 2000W sous la coque. Il la maintient à 22°C afin de favoriser le durcissement de l'époxy.

Après un ponçage soigné (et rafraichissant, car je ponce toujours à l'extérieur afin d'éviter de re-respirer toute la poussière. Il y a des jours où je me demande si ça ferait vraiment mal à mes poumons), je passe à la stratification de l'extérieur de la coque : comme à l'intérieur, ce ne sont que la sole et les deux bordés 1 qui sont recouverts de tissu de verre. J'ai saturé d'époxy le tissu sur toute la surface stratifiée (ce qui l'a rendu transparent), et vais maintenant couper l'excédent de tissu sur les bords.

Et voila le travail. Il ne restera plus qu'à couper la petite "bavette" sur la marotte (et sur le tableau) avec de passer une seconde couche dans deux heures. Notez que j'ai doublé le liston d'une baguette d'épicéa dont le rôle sera de créer une gorge pour tenir le gros cordage périphérique.

La seconde couche d'époxy sur la partie stratifiée épaissit la première couche et "remplit la trame" du tissu de verre. Comme on le voit, j'ai étendu cette seconde couche à toute la surface extérieure. Notez les radiateurs sous la coque : je l'ai chauffée à fond (28°C, il ne faut tout de même pas rêver) avant de commencer la stratification et j'ai ensuite légèrement baissé les radiateurs afin de maintenir la température pour que l'époxy durcisse.

Claude me rappelle qu'il vend d'occasion tout le premier gréement de son Skerry Babyole (qu'il vient de regréer en misainier au tiers). Il s'agit d'une magnifique voile à livarde réalisée par Anne Renault et de ses espars. Cette voile est impeccable car elle a très peu servi. Claude demande 750 euros pour l'ensemble, ce qui est nettement inférieur au prix de la voile neuve seule. Avis aux amateurs.

Si vous n'êtes pas encore inscrit à "Je construis mon bateau" pendant la Semaine du Golfe, dépêchez vous, il ne reste plus que quelques places ! Allez vite vous inscrire sur le site de la Semaine du Golfe.

Deux Doryplume viennent de se joindre à la liste des inscrits et nous sommes maintenant 19 bateaux inscrits pour le rassemblement du lac d'Orient, les 20 et 21 avril prochains. Attention, il ne reste plus qu'un mois pour vous inscrire !